La Réunion - campagne présidentielle : Fabien Roussel présente son programme au son du maloya
Maurice Gironcel a été le premier à prendre la parole. "Notre meeting s'inscrt dans une semaine particulière, celui du terrible incendie de Saint-Denis qui a coûté la vie à cinq personnes". L'élu a aussi présenté ses condoléances aux familles et à salué "l'immense chaine de solidarité qui s'est mise en place immédiatement après la tragédie" ansi que "l'engagement des équipes municipales de Saint-Denis autour de la maire Ericka Bareigts". Il a rappelé que la ville de Sainte Suzanne a débloqué la somme de 5.000 euros et la Cinor 30.000 euros
L'assistance a ensuite observé une minute de silence en hommage aux victimes.
En reprenant la parole Maurice Gironcel a présenté les grands défis qui attendent l'île en matière de développement. "Ce n'est qu'avec un projet fait par les Réunionnais pour les Réunionnais qui nous construirons La Réunion de demain" a-t-il insisté. C'est l'une des grandes raisons pour laquelles le PCR a décidé de soutenir la canditure de Fabien Roussel.
Après lui, Elie Hoarau, secrétaire général du parti communiste réunionnais a présenté les grands enjeux mondiaux et régionaux des décennies à venir. "Il faut profiter de cette campagne électorale pour faire avancer les idées de progrès. Nous apporterons notre contribution pour y arriver" s'est engagé le dirigeant communiste.
- "Aligner tous les salaires sur ceux de la fonction publique" -
Fabien Roussel a commencé son intervention par un hommage aux victimes de l'incendie de Montgaillard. "Un tel drame ne doit plus jamais se reproduire" a-t-il lancé. "Cet immeuble ravagé par le feu témoigne des conséquences d'un tel incendie. 'espère que la justice se saisira et que les responsable seront sévèrement punis" a-t-il martelé
"Ceux qui sont frappés par ces drames sont toujours les mêmes, ce sont toujours les mêmes qui souffrent, le droit au logement doit être respecté pour tous et pour toutes les classes sociales" a ajouté Fabien Roussel
Rendant hommage à Raymond Vergès et Léon de Lepervanche, promoteurs avec l'Antillais Aimé Césaire, de la loi départementalisatio, il s'est engagé à œuvrer pour que "le 19 mars (1946, date de la départementalisation - ndr) soit férié au même titre que le 14 juillet".
"Il faut maintenant passer de la citoyenneté à l'égalité" a poursuivi le candidat communiste en notant qu'il faut permettre à chacun de vivre "dignement de son travail". Et à ce propos "je me pose une question : pourquoi dans les pays d'outre-mer la vie chère et plus chère qu'ailleurs en France, quel sort à a été jeté pour en arriver là. Les salaires ne sont pas plus élévés par contre le seuil de pauvreté est plus élevé. Il y a une injustice que nous devons combattre"
Fabien Roussel a estimé qu'il n'"y a pas de fatalité". La première réponse que j'apporterai (à la vie chère) est d'augmenter les salaires afin que chacun ait accès à un emploi et que chaque emploi permette de vivre dignement".
Pour atteindre cet objectif le candidat à la présidentielle a pris un engagement. "Les salaires de la fonction publique sont indexés et donc plus élevés. Je proposerai que tous les salaires soient alignés sur ceux de la fonction publique pour faire face à la vie chère" a-t-il souligné
- Le Smic à 1.800 euros, les pensions à 1.200 euros -
Sous les applaudissements des militants, il a développé son propos en rappelant qu'il mettrait en place un Smic à 1.800 euros brut. dans le même temps qu'aucune pension ne sera inférieure à 1.200 euros. "Et quand le smic augmentera tous les autres salaires augmenteront" a-t-il promis en ajoutant qu'il oeuvrera pour que "chaque jeune qui sort du système scolaire ait un emploi près de là où il habite" et un salaire décent.
"Nous proposons un tout autre modèle de développement, nous voulons reprendre le pouvoir à la finance" a encore dit Fabien Roussel en se disant favorable à la nationalisation d'Axa et au moins deux banques, la BNP et la Société générale
Le candidat communiste veut aussi dire "stop à la corruption, à la fraude et l'évasion fiscale". Il nous faut un Président et un Parlement au service de l'éthique afin que tous ceux qui sont pris la main dans le pot de confiture soient directement envoyés à la case prison".
Les militants ont longuement applaudi.
