Anne-Cécile Ciofani nommée meilleure joueuse de rugby du monde
"Une année à retenir pour Anne-Cécile Ciofani : la star de la Fédération Française de Rugby est la joueuse féminine de l'année". Ainsi s'est réjoui World Rugby, l'organisme international qui leade les principaux tournois de rugby. En 2021, World Rugby a décerné à la sportive française le titre de meilleur joueuse de rugby à sept du monde.
Un titre prestigieux. C'est la première fois qu'une Française peut se targuer d'un tel honneur. Anne-Cécile Ciofani avait plus tôt cette année été sacrée vice-championne olympique à Tokyo, excusez du peu. Et ce à seulement 27 ans. "C'est quelque chose d'énorme, cela vient boucler l'ensemble du travail entrepris. C'est un grand honneur pour moi de figurer parmi ces joueuses qui ont marqué le rugby", s'est exprimée la championne.
Au sommet et snobée
C’est une distinction qui est presque passée inaperçue. Pour la première fois, en fin de semaine dernière, une Française a été désignée meilleure joueuse au monde 2021 de rugby à 7 par World Rugby, brisant l’hégémonie de l’Australie et de la Nouvelle- Zélande dans cette catégorie. Médaillée d’argent aux jeux Olympiques de Tokyo cet été avec les Bleues, Anne-Cécile Ciofani (27 ans) a succédé à la Néo-Zélandaise Ruby Tui, sacrée en 2019. « C’est quelque chose d’énorme, cela vient valider l’ensemble du travail entrepris, souligne celle dont le père, Walter Ciofani, spécialiste du lancer de marteau, a participé aux JO de Los Angeles 1984 et la mère, Camerounaise, Jeanne Ngo Minyemeck, aux Jeux de Séoul 1988 (poids et disque) . C’est un grand honneur pour moi de figurer parmi ces joueuses qui ont marqué le rugby. » Un prix prestigieux mais visiblement pas suffisant pour mériter les honneurs de l’Équipe, qui a préféré faire sa une sur le titre de meilleur joueur au monde décerné à son compatriote Antoine Dupont, le lendemain. Dans un tweet plein de malice, la joueuse de l’AC Bobigny 93 a interpellé le quotidien sportif, smiley à l’appui, joignant la une sur le demi de mêlée du Stade toulousain : « Coucou @lequipe je me demandais si j’avais le droit à une petite place. » La place, ce sont les réseaux sociaux qui la lui ont donnée avec de nombreux messages de soutien et d’indignation. Un manque de considération qui illustre le long combat que doit encore livrer le sport féminin pour être enfin reconnu à sa juste valeur.