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Le candidat à l’élection présidentielle et premier secrétaire du Parti communiste était au sommet de l’élevage près de Clermont-Ferrand

« La gauche, ça ne peut pas être que les grandes métropoles » : le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel a joué la carte de la ruralité et du débat de proximité mercredi soir depuis l’Auvergne.

Parmi les 300 personnes venues se serrer dans la petite salle polyvalente de Billom, près de Clermont-Ferrand, une grande majorité de militants PCF de longue date. Ils espèrent que leur parti, en déclin électoral depuis plusieurs décennies, retrouve son lustre d’antan, quand il jouait les premiers rôles.

« C’est déjà très bien que vous nous interviewiez », s’exclament Robert et Bernard Lebourg, deux frères communistes. « Ça nous avait manqué dans les précédentes présidentielles », en 2012 et 2017, quand le parti soutenait l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Pour eux en effet, 2022 est l’occasion pour les communistes d'« affirmer leur présence » : « On a beaucoup de choses à dire. »

Cynthia Jeuland, dont la jeunesse de ses 30 ans détonne dans la salle, souligne la « force militante » du parti, qui reste supérieure à celle de beaucoup de formations politiques : Fabien Roussel, « ce n’est pas qu’un candidat, seul », assure-t-elle. D’ailleurs, ce sont les députés communistes du cru, André Chassaigne et Jean-Paul Dufrègne, qui répondent aux questions des participants, avant l’intervention du candidat, plus classique, type meeting.

Fidèle à la gouaille qui, espèrent ses soutiens, le démarqueront des six autres candidats à gauche, Fabien Roussel a entamé son intervention en racontant sa visite, quelques heures plus tôt, au Salon de l’élevage de Clermont-Ferrand : « On a commencé par les tripes, à neuf heures et demie… »

Quelques minutes plus tard, sur un ton plus sérieux, il affirme qu’en matière agricole, « ce qui manque c’est le bâton ». Il faut selon lui organiser « par filière, chaque année, des conférences entre producteurs et grande distribution, avec intervention de l’État en cas de prix trop bas ». Parce que « les agriculteurs veulent pouvoir nourrir, travailler et vivre de leur travail ».

Il propose aussi le redéveloppement des services publics dans les territoires ou encore un grand plan de « construction de logements ruraux ». Sa « ruralité heureuse », c’est « irriguer les territoires » plutôt que la « concentration » du modèle « de compétition néolibérale » dans les grandes métropoles.

« Nuque raide »

Commencer sa campagne par l’agriculture et la ruralité va contre l’image traditionnelle du parti des ouvriers. Mais « la gauche, ça ne peut pas être que dans les grandes métropoles », explique Ian Brossat, directeur de campagne. Qui rappelle que « l’implantation municipale du PCF est de manière écrasante dans la ruralité ».

Grâce à leur organisation disciplinée, les communistes sont « restés bons dans le contact avec les gens », reste maintenant à « reconstruire une crédibilité nationale », ajoute l’adjoint PCF de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. Le défi est de taille : Fabien Roussel est donné à entre 1 et 4 % dans les sondages depuis sa déclaration de candidature avant l’été. D’autant que le créneau de la gauche radicale est aussi occupé par un certain Jean-Luc Mélenchon, à la notoriété plus grande.

Mais le secrétaire national du PCF cultive sa différence, développant les thèmes de la sécurité, du nucléaire qu’il faut favoriser, de la laïcité à défendre et donc de la ruralité. Il ne craint pas d’incarner une gauche à la « nuque raide », cognant contre l’écologiste Yannick Jadot et ses « mesures sociétales ».

Bio, interdiction des pesticides, rupture avec l’agriculture productiviste, bien-être animal : « Cette révolution ne doit pas être imposée aux agriculteurs, elle doit arriver par eux », scande Fabien Roussel mercredi. Pourtant, il récolte les plus vifs applaudissements de la salle via le thème plus attendu des salaires : le SMIC « à 1 800 euros bruts et pas les 1 500 euros nets de l’assureur Xavier Bertrand qui veut que vous vous assuriez par le privé ! Nous, c’est la Sécurité sociale ».

Il en remet une couche un peu plus tard, se voulant « radical » parmi les radicaux, sous l’œil du fils de Georges Marchais, Olivier, membre de l’équipe de campagne : « Je veux nationaliser Axa. Et ça en termes de radicalité, il y a une paire d’actionnaires qui vont le sentir passer. »

Sources Sud Ouest

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