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Titulaire de nombreux records, le plus vieux coureur du monde et adhérent au PCF depuis 1962 est mort dans la nuit de vendredi à samedi dans la commune de Mitry-Mory.

Le 26 novembre 2020, jour de son 109e anniversaire, le doyen des cyclistes de cette planète Robert Marchand prend sa plume pour écrire un courrier au président de la République. Il n’a qu’une demande : qu’Emmanuel Macron maintienne l’Ardéchoise, mythique course cycliste qui rassemble chaque année plus de 14 000 coureurs, annulée l’an passé à cause du Covid-19. L’ambassadeur de la compétition et titulaire historique du dossard numéro 1 obtient gain de cause. La course se tiendra les 18 et 19 juin prochains mais Robert Marchand ne pourra pas donner le départ de cette trentième édition, comme il le souhaitait ardemment. Dans la nuit de vendredi à samedi, il s’est éteint paisiblement dans l’Ehpad où il vivait à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), après plus d’un siècle rempli d’admirables péripéties.

Robert Marchand a passé sa vie, et surtout ses dernières années, à enchaîner les records et démontrer que l’âge n’est qu’un chiffre. Jusqu’à devenir l’un des sportifs les plus âgés du globe. Le secret de sa longévité : « User de tout, n’abuser de rien », et une séance quotidienne de « culture physique ». « On peut être vieux et en forme. Les parties de cartes, très peu pour moi », riait celui qui n’a pris sa retraite sportive qu’à 106 ans. Et en forme, celui qui a donné son nom à un col ardéchois, l’était. À 102 ans, Robert Marchand est devenu le recordman du monde des plus de 100 ans, avec 24,251 kilomètres parcourus en une heure. Quatre ans plus tard, il pédale 22,547 bornes dans le même laps de temps, s’octroyant ainsi le titre de champion du monde des « plus de 105 ans », une catégorie spécialement créée pour lui par l’Union cycliste internationale.

Rien d’étonnant puisque, selon la physiologiste Véronique Billat qui a étudié ses performances physiques, Robert Marchand avait l’énergie d’un homme de 45 ans ! De quoi faire pâlir nombre de jeunots malgré une existence jalonnée de 98 Tours de France, 17 présidents et une participation active à la Résistance. Il n’y a qu’au crépuscule de sa vie que le fana de bicyclette, né avant les illustres coureurs Fausto Coppi, Louison Bobet et Jean Robic, dut troquer, à cause d’un problème d’audition lui faisant perdre l’équilibre, les balades au grand air pour un vélo d’appartement.

Né à Amiens dans une famille de dix enfants en 1911, année de la victoire de Gustave Garrigou sur le Tour, Robert Marchand était, en plus d’être un cycliste iconique, un homme révolté par les injustices et engagé à gauche, notamment auprès du Front populaire en 1936 puis à la CGT. Il est également fidèle lecteur de l’Humanité, journal qui le comptait parmi ses plus vieux abonnés. S’il avait déjà 9 ans lorsque le Parti communiste français fut créé, l’homme haut d’1,52 m a attendu 1962 pour adhérer au  « parti qui, à (ses) yeux défendait le mieux la classe ouvrière et portait (ses) propres valeurs ».

Des valeurs acquises grâce aux nombreux métiers qu’il a exercés loin de la vie de bureau - pompier, conducteur d’engins, éleveur de poulets, bûcheron, planteur de cannes à sucre - en France mais également au Venezuela, où il est parti après la seconde guerre mondiale, et au Canada. Ce sont ces mêmes valeurs qui ont guidé son refus de recevoir, en 2009, la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports des mains de Roselyne Bachelot. « J’ai demandé que ce soit Corinne Dupont, la maire communiste de Mitry-Mory, qui me la remette », expliquait-il au Parisien en décembre dernier. C’est bien cet homme épatant que salue le PCF par la voix de son secrétaire national Fabien Roussel : « Il était pourtant inépuisable. À 108 ans, il continuait de relever tous les défis sur son vélo et nous faisait rêver. Il avait connu la grippe espagnole, la première puis la seconde Guerre mondiale… Ami et camarade, cher Robert Marchand, repose en paix. »

Sources l'Humanité, Emilio Meslet

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