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Le bleu du ciel et de la mer, les pompons dorés du mimosa… Voilà de quoi chasser la grisaille de l’hiver ! Au-dessus de Mandelieu, sur les pentes du massif du Tanneron, s’étend la plus grande forêt de mimosas d’Europe en fleur de décembre à mars.

Entre Pégomas (Alpes-Maritimes) et le village de Tanneron (Var), la départementale qui grimpe en serpentant est bordée de végétation où le jaune éclatant des mimosas vibre sur le ciel. Symbole de la Côte d’Azur, célébré chaque année lors d’une fête à Mandelieu-la Napoule (du 14 au 18 février 2024), le mimosa est honoré à Capitou – quartier historique des horticulteurs mimosistes – dans le parc Emmanuelle-de-Marande où l’arboretum, véritable musée, regroupe plus de 130 espèces et raconte, dans une exposition à ciel ouvert, la saga du mimosa. Pour partir sur les traces de ce « soleil de l’hiver », vous pouvez emprunter la route du mimosa (130 km) qui s’étire de Bormes-les-Mimosas (Var) à Grasse (Alpes-Maritimes), appelée « Route d’or » ou bien randonner sur l’un des nombreux sentiers du massif du Tanneron. C’est le plus grand territoire de France où poussent mimosas sauvages ou cultivés, dont les fleurs singulières exhalent un parfum poudré à la fois herbacé et miellé.

Venu des antipodes

Cet arbre, si bien adapté au climat et aux paysages de la Côte d’Azur, vient cependant des antipodes. Rapportées de Tasmanie et d’Australie par James Cook lors de son premier voyage dans le Pacifique Sud (1768-1771), les graines furent semées en Angleterre. Trois décennies plus tard, le navigateur Nicolas Baudin, commandant une expédition scientifique vers les terres australes, prélève de nombreux échantillons botaniques. De retour en France en 1803, il plante un mimosa à la Malmaison, dans les jardins de l’impératrice Joséphine, une férue de botanique. Les premières fleurs s’ouvrent en 1811… On dit que, sur la Côte d’Azur, le premier mimosa fut planté en 1864 par l’horticulteur Gilbert Nabonnand. Sa floraison hivernale odorante remporte un grand succès et l’arbre orne rapidement les parcs et jardins des luxueuses propriétés de la Riviera. Puis, prolifique et de croissance rapide, le mimosa, d’humeur vagabonde, s’échappe des villas somptueuses. Ses racines drageonnantes et les insectes butineurs, qui raffolent de son pollen, l’emportent sur les pentes des collines environnantes pour le bonheur de tous.

À la fin du XIXe siècle, la culture du mimosa va connaître une révolution grâce à la découverte, fortuite, du forçage. Il existe plusieurs versions de cette trouvaille : on dit qu’une branche de mimosa en bouton, entreposée par une blanchisseuse dans sa buanderie, s’est ouverte en quelques jours grâce à la chaleur et l’humidité ; et qu’un paysan, jetant un rameau sur son tas de fumier humide, le découvrit tout en fleur le lendemain. En contrôlant la température et l’hygrométrie dans des pièces appelées « forceries », les mimosistes apprennent à maîtriser la floraison de la petite boule duveteuse si délicate. Procédé qui autorise alors son expédition dans toute l’Europe : dans les années 1920, on achemine durant la saison 1 200 000 kg de mimosa depuis la gare de Cannes ou de la Napoule… Il a permis le développement de toute une filière économique (pépiniéristes, fleuristes, confiseurs, parfumeurs et… guides touristiques).

Belvédère sur la Méditerranée et lieu emblématique de la culture du mimosa, le Tanneron, partagé entre les Alpes-Maritimes et le Var, est un massif hercynien au relief accidenté qui forme le prolongement oriental des Maures. Recensé à l’inventaire du patrimoine naturel en tant que zone d’intérêt écologique, il est formé par une succession de collines granitiques dont le sol sableux et acide plaît à une dense végétation méditerranéenne unique en Europe. Le tout fréquenté par des espèces animales patrimoniales, dont des insectes rares. Il est traversé par de nombreux sentiers de randonnée qu’il est idéal d’emprunter lorsque la forêt se couvre de jaune : la floraison des mimosas sauvages dure environ trois semaines, celle des cultivés s’échelonne sur plusieurs mois selon leurs variétés.

Découverte d’un métier

Nous vous recommandons de coupler une randonnée au Tanneron avec une visite chez un producteur de mimosas. Au village perché de Tanneron, à Pégomas ou au quartier de Capitou à Mandelieu, on peut visiter des forceries, des serres où poussent les jeunes plants de mimosa, des salles d’emballage ou de conditionnement. Et découvrir l’exigeant métier de mimosiste. Les périodes de gel, les maladies, les incendies (dont le plus tristement célèbre date de 1970) ont maintes fois détruit les plantations. Découragés de repartir chaque fois de zéro, de nombreux mimosistes ont déclaré forfait. En 1989, dans le seul département des Alpes-Maritimes, le nombre d’exploitations s’élevait à 169. Il en reste aujourd’hui une vingtaine. Habités par la passion du métier et une sacrée dose de courage, les mimosistes perpétuent une tradition vieille de plus de deux siècles et ouvrent aux curieux les portes de leurs exploitations.

Le circuit du Grand-Duc, balade entre couleurs et senteurs

  1. Départ parking du Grand-Duc sur la RD92 en direction de Tanneron, à 4 km de Mandelieu. Traverser la RD92 pour emprunter la piste de Barbossi (piste DFCI) sur 1,2 km.
  2. Au carrefour forestier, prendre à droite le sentier du Grand-Duc. Belles vues sur la baie de Cannes, les îles de Lérins et la plaine de la Siagne. En suivant toujours le sentier, descendre parmi les chênes-lièges.
  3. Quitter alors le sentier découverte du Grand-Duc et prendre à droite une piste en descente.
  4. Au carrefour, monter à gauche par la piste des Fenouillers jusqu’à une bifurcation. À un nouveau carrefour, prendre à gauche jusqu’à une plateforme (réservoir).
  5. Du réservoir, prendre à nouveau à gauche pour rejoindre la piste DFCI du Grand-Duc, qui remonte jusqu’à la cote 316 m.
  6. Emprunter à gauche le sentier de chênes-lièges pour retrouver le grand carrefour forestier. Reprendre la direction de Mandelieu par la piste Barbossi pour rejoindre le parking.
Source l'Humanité

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