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L’ancien chef de l’État a remporté dimanche le deuxième tour de l’élection présidentielle avec 50,9 % des voix. Il empêche un second mandat pour Jair Bolsonaro, représentant de l’extrême droite. Celui-ci n’a toujours pas reconnu sa défaite.

Le résultat est très serré. Lula Da Silva a été élu dimanche 30 octobre président du Brésil pour la troisième fois, avec un score de 50,90 % des suffrages. Son adversaire pour le second tour de l’élection présidentielle, le président sortant Jair Bolsonaro s’arrête à 49,10 % des voix. Lula Da Silva semble bénéficier d’un regain de la participation, qui progresse pour la première fois depuis 2010 ; l’abstention n’est que de 20,59 %.

« Une nouvelle ère de paix, d’amour et d’espérance »

Recueillie par l’AFP sur l’avenue Paulista de Sao Paulo, la réaction de Larissa Meneses à l’annonce de la victoire de Lula résume le soulagement pour la gauche, après quatre ans de pouvoir d’extrême droite : «  Je me suis sentie comme étouffée pendant quatre ans, aujourd’hui c’est le moment de rire ». Pendant quatre ans, Jair Bolsonaro a usé de son pouvoir pour réprimer les communautés indigènes, libéraliser le port d’arme à feu et gérer piteusement la crise covid.

« Nous prendrons grand soin du Brésil et du peuple brésilien. Nous vivrons dans une nouvelle ère de paix, d’amour et d’espérance », s’est félicité dimanche Lula Da Silva, qui avait présidé aux destinées du plus grand pays d’Amérique du Sud de 2003 à 2011. Il dit vouloir gouverner pour tous les Brésiliens. «  C’est la victoire d’un immense mouvement démocratique qui s’est formé au-delà des partis politiques, des intérêts personnels, des idéologies, pour que la démocratie en sorte victorieuse », a-t-il déclaré .

Le défi est grand pour l’ancien gamin du Nordeste, entré en politique par la lutte syndicale sous la dictature. Il va falloir panser les plaies d’un Brésil divisé par cinq ans de pouvoir de Jair Bolsonaro, qui ne manquera pas de contester sa légitimité. Depuis des mois, sur les boucles Whatsapp, les soutiens du président sortant ont laissé entendre que le camp de Lula, la gauche, truquerait les élections.

La satisfaction du Parti communiste

«  Le Brésil a dit non à la régression, à l’autoritarisme, à la haine et à la violence. C’était le résultat de l’espoir. La majorité de la population a clairement fait savoir qu’elle ne voulait plus vivre dans un pays divisé et sans perspectives », a réagi Luciana Santos, présidente du Parti communiste du Brésil (PCdoB). Pour la dirigeante de gauche, « le peuple a élu Lula président pour que nous puissions retrouver la paix, la dignité, la nourriture dans nos assiettes. C’est un jour de célébration de la démocratie. La raison, la vérité, l’engagement envers le peuple et envers un projet inclusif du pays ont gagné ».

Mais de peu. Avec seulement 1,8 point d’avance sur son adversaire, Lula ne se détache pas vraiment, preuve que le bolsonarisme est très implanté dans le pays. En début de soirée électorale, il était devancé de plus de 4 points par son concurrent. Le président sortant n’a d’ailleurs toujours pas reconnu sa défaite ni réagi aux résultats de l’élection. La conférence de presse prévue a été annulée par Jair Bolsonaro. Ses ministres qui souhaitaient le rencontrer ont essuyé un refus, selon le magazine Veja. Certains alliés ont déclaré qu’il n’y aurait pas de contestation de l’issue du scrutin. Le climat de l’élection, dimanche, a été très tendu. Dans certaines zones du pays, la police a organisé des barrages, retardant l’arrivée des électeurs de gauche dans les bureaux de vote. Par ailleurs, une députée bolsonariste, Carla Zambelli, a pointé son arme vers des habitants partisans de Lula à Sao Paolo.

Lors de son discours, dimanche, Lula Da Silva a déclaré : « il n’y a pas deux Brésil ». Alors qu’en 2002, la gauche triomphait dans tous les États fédérés, la carte électorale est cette année beaucoup plus nuancée. Lula l’emporte dans les États du Nordeste, Bolsonaro reste majoritaire dans ceux du Sud.

Des marges réduites

Pour l’emporter, l’ancien et futur chef d’État a pu compter sur la popularité de ses programmes sociaux du passé, tel « faim zéro » qui a sorti des dizaines de millions de foyers de la pauvreté, mais jouant sur la nostalgie dans la campagne, il a peiné à se renouveler. Surtout, aura-t-il les moyens de l’innovation politique ? La croissance économique est faible, rendant plus difficile une politique de redistribution, d’autant plus qu’il va devoir composer au Parlement avec ses alliés de droite. Ainsi, son vice-président sera Geraldo Alckmin, un centriste néolibéral qu’il avait battu lors de la présidentielle de 2006 et qu’il a choisi pour rassurer les milieux d’affaires.

« Un temps d’espoir »

Sur le plan international, la victoire du camp du progrès au Brésil, est une avancée. Alors que Jair Bolsonaro ne s’inscrivait pas dans la lutte contre le changement climatique et a œuvré à la déforestation de l’Amazonie, Lula donne un ton vert à son engagement et a promis, dimanche, que le Brésil est «  prêt à reprendre son rôle de leader dans la lutte contre la crise climatique, en protégeant tous nos biomes (milieux écologiques, NDLR), notamment la forêt amazonienne ». « Félicitations Lula pour ta victoire dans ces élections à travers lesquelles le Brésil a décidé de faire le pari du progrès et de l'espoir. Travaillons ensemble pour la justice sociale, l'égalité et contre le changement climatique », a salué Pedro Sanchez, le premier ministre socialiste espagnol. La victoire du fondateur du Parti des travailleurs relancera également la coopération entre États sud-américains, où la gauche est au pouvoir au Mexique, au Venezuela, en Colombie, en Bolivie, à Cuba, au Chili et en Argentine. «  Ta victoire ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de l’Amérique latine. Un temps d’espoir et un avenir qui commence aujourd’hui », a salué Alberto Fernandez, président argentin.

Source Gael de Santis l'Humanité


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