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« Je veux que la gauche puisse gouverner à nouveau en France »
Propos recueillis par Florence Chédotal pour le journal La Montagne

On reproche souvent au député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français de faire cavalier seul. Lui préfère répondre qu'il oeuvre pour la gauche.
Élisabeth Borne prononce mercredi son discours de politique générale. Quelles sont vos attentes ?
Il faut que le gouvernement s'engage véritablement dans des mesures fortes, pour la hausse des salaires, des retraites, le blocage des prix, et mette fin à la politique des petits chèques pratiquée ces deux dernières années, d'abord parce que ça coûte cher et ensuite parce que ça ne répond pas aux problèmes de fond.
Depuis le lancement de la Nupes, vous vous comportez en électron libre. Quel rôle les communistes souhaitent-ils endosser au cours de cette nouvelle législature ?
Le groupe élargi communistes et GDR (Gauche démocratique et républicaine, NDLR) a toujours été très respectueux du débat parlementaire.
Nous avons coutume de dire que nous ne sommes pas un groupe d'opposition, mais plutôt de proposition, ce qui nous a permis d'ailleurs, dans la précédente mandature, de réussir à obtenir la majorité sur la revalorisation des retraites agricoles.
Telle est notre démarche. Nous essaierons de construire des majorités avec tous les députés pour faire voter les mesures que nous pensons les plus justes pour les Français. Deux exemples : nous redéposerons le texte de loi visant à déconjugaliser l'allocation adulte handicapé, ainsi que celui destiné à faire baisser les taxes sur l'essence. Nous espérons, au regard de la nouvelle composition de l'Assemblée, pouvoir cette fois les faire passer.
La Nupes n'était-elle pas qu'un simple accord électoraliste pour vous ?
Moi, ce que je souhaite, c'est que la vie change fortement pour les Français. Mais aussi que l'union des forces de gauche et écologistes puisse l'emporter demain en étant majoritaire. Donc j'apporte mes contributions. Je salue ce qui nous a permis de gagner. Ce que nous avons construit lors des législatives est un socle pour aller plus loin.
Je souhaite élargir cette union à d'autres, convaincre les abstentionnistes et ceux qui votent pour le RN. Je fais donc des propositions à mes collègues pour nous permettre d'avancer et leur dire aussi ce qui a pu nous empêcher de gagner plus de députés.
Par exemple ? Nous avons des débats entre nous, des différences qui doivent être respectées, sur la question de l'emploi, de l'argent, de la souveraineté énergétique et alimentaire. Ces sujets sont centraux aujourd'hui.
Ce faisant, je souhaite qu'on puisse parler autant aux citoyens des grandes villes qu'à ceux qui vivent à la campagne, lesquels souffrent au même titre du système économique financiarisé, avec la disparition des services publics, les problèmes de mobilité et de logement...
Je souhaite que l'union de la gauche progresse dans ce sens, sans excès et sans outrance, dans les propos que nous pouvons tenir. Je veux que la gauche puisse gouverner à nouveau en France.
Le projet de loi sur le pouvoir d'achat arrive la semaine prochaine à l'Assemblée. Quelles solutions proposez-vous ?
Il faut revaloriser le travail, de nombreuses entreprises ont du mal à recruter. C'est une question de salaire, mais aussi de formation et de conditions de travail.
La hausse des salaires est une question incontournable. Coiffure, sécurité, restauration-hôtellerie... Dans 120 branches professionnelles sur 170, le salaire minimum est inférieur au Smic.
Nous avons demandé une revalorisation de 15 % du Smic dès le 1er juillet, avec un fonds de soutien aux TPE-PME pour les accompagner. Nous souhaitons aussi que le gouvernement convoque une conférence sociale sur les salaires. Dans la fonction publique, nous proposons une augmentation de 10 % du point d'indice.
Le cas Eric Coquerel secoue la Nupes. Comment gérer selon vous de telles affaires en politique ?
C'est un sujet extrêmement grave. Il est salutaire que le mouvement MeToo nous pousse à changer nos comportements et nos pratiques.
Il ne doit y avoir aucun comportement dominant, violent, stigmatisant des hommes vis-à-vis des femmes, y compris dans les lieux de pouvoir et le monde politique.
Nous, en tant que dirigeants politiques, nous avons la responsabilité de mettre en place des procédures indépendantes pour recueillir la parole des victimes et écouter ceux qui sont mis en cause. Après, il faut décider d'écarter ceux pour qui des faits de violence sont avérés.
Avérés par la justice ?
J'ai eu affaire, en tant que responsable de parti, à de telles affaires et je peux vous
affirmer que c'est très complexe. Que fait-on, par exemple, quand plusieurs victimes d'une même personne ne veulent pas porter plainte ? On est bien obligé d'écarter les prédateurs car cela porte atteinte aux valeurs que l'on défend. J'ai fait la proposition que chaque force politique charge une association de recueillir la parole et transmettre ensuite des signalements au parti. C'est ce que nous faisons au PCF.
Concrètement, Eric Coquerel, faisant l'objet d'une plainte, doit-il selon vous quitter ses fonctions ?
Il faut écouter les deux paroles et ensuite, c'est à la commission interne de prendre une décision. Moi, je ne peux pas la prendre à la place de LFI. C'est une question très sensible.
Sous tente.
« J'aimerais bien couper un peu, même si on continue toujours de suivre l'actualité. Je crois aussi que les Français attendent beaucoup de cette nouvelle Assemblée ».
Ce sera « sous toile, avec ma femme et des amis comme tous les ans dans le même camping en Corse ».
Lecture estivale. Dans ses bagages, il prendra sûrement des romans policiers. Du Franck Thilliez notamment.
Ils ont pris leur carte au PCF. « Nous avons réalisé 3.068 adhésions en l'espace d'un an ».
Ce qui rassure Fabien Roussel, confiant avoir entendu de nombreux électeurs, ayant voté utile avec un bulletin Mélenchon, l'intimer toutefois de continuer son combat.
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