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Le retrait des troupes états-uniennes qui devait s’étaler jusqu’en septembre pourrait finalement s’achever bien avant. Après une série de conquête, les talibans s’en félicitent.

Vingt ans après son invasion, Washington a clairement accéléré le retrait d’Afghanistan. À tel point que plusieurs sources militaires et diplomatiques confirment un départ imminent des forces de l’Otan et des États-Unis. L’ensemble des troupes ont d'ailleurs quitté la base aérienne de Bagram, un lieu stratégique situé à 50 kilomètres au nord de Kaboul, a annoncé ce vendredi à l’AFP un responsable de la Défense américaine. « L’aérodrome a été officiellement remis au ministère de la Défense (…) et désormais les forces armées afghanes protégeront la base et l’utiliseront pour combattre le terrorisme », a réagi sur Twitter, le porte-parole adjoint du ministère afghan de la Défense, Fawad Aman. Devant l'ampleur prise par cette nouvelle, le président des États-Unis a finalement décidé de rompre le silence vendredi, lors d'une conférence de presse. Joe Biden a affirmé que « non », le retrait ne serait pas bouclé plus vite que prévu et que les derniers soldats quitteraient bien l'Afghanistan d'ici le 11 septembre.

Les talibans détiennent 75 % du territoire

Ce départ de Bagram intervient après celui des troupes allemandes et italiennes quelques jours plus tôt. « La Grande-Bretagne et la Turquie sont les rares nations à avoir encore des soldats sur le terrain. Les Britanniques devraient partir dans quelques jours, avant le départ final des États-Unis, bien que les forces spéciales puissent garder une présence secrète », révèle le quotidien, The Guardian. De son côté, Ankara et ses soldats devraient rester à Kaboul pour sécuriser l’aéroport international, avec une présence militaire internationale considérée comme vitale pour que les ambassades étrangères. Les deux présidents Joe Biden et Recep Tayyip Erdogan avaient notamment échangé à ce propos au sommet de l’Otan, le 14 juin.

Ce départ précipité des troupes étrangères coïncide avec une véritable reconquête du pays par les talibans. Si le sud de l’Afghanistan est déjà largement sous leur contrôle à l’exception des grandes villes, ils ont réalisé une forte avancée dans le nord-est jusqu’à la frontière avec le Tadjikistan. Les talibans affirment contrôler près de quatre-vingt-dix districts sur les 421 recensés dans le pays et ont salué le départ des troupes états-uniennes de Bagram. « Leur retrait complet (d’Afghanistan) permettra aux Afghans de décider eux-mêmes de leur avenir », a déclaré à l’AFP le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid. Pour Gilles Dorronsoro, professeur de science politique à Paris I Sorbonne, interrogé sur France24 : « Leur but est de prendre le maximum de districts pour encercler les villes. Jusqu’ici, ça a bien fonctionné puisqu’ils contrôlent à peu près 75 % du territoire ».

Un scénario similaire aux années 1990

La multiplication des victoires et leur avancé militaire posent désormais l’hypothèse de voir le mouvement islamiste prendre le pouvoir dans les prochaines semaines. D’ailleurs, les talibans appliquent la même stratégie que dans les années 1990. Ils encerclent plusieurs grandes villes de chaque province afghane afin de s’emparer de la quasi-totalité du pays en provoquant un effondrement du pouvoir actuel. D’une part, le gouvernement afghan dirigé par Ashraf Ghani est très affaibli faute de légitimité. D’autre part, l’armée afghane qui se trouve dans un état précaire va être privée du soutien aérien assuré par les troupes américaines qui leur demeure essentiel. « S’ils arrivent au pouvoir, il y aura une régression des droits humains en général, mais il est probable qu’ils n’enfreignent pas certaines lignes rouges afin de ne pas s’attirer les foudres de la communauté internationale », analyse Gilles Dorronsoro. De même l’attitude du Pakistan, pays où est installée la choura de Quetta, la direction des talibans reste la grande inconnue.

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