Grenoble : Quinze ans de prison ferme pour avoir tué sa petite amie qu'il harcelait depuis leur rupture
- Simon Thirel, 22 ans, étudiant en IUT, a été condamné mercredi soir à 15 ans de réclusion pour la cour d'assises de l'Isère.
- Le 2 octobre 2015, il a tué son ancienne petite-amie, qui avait rompu quelques mois auparavant.
- Les jurés n'ont pas retenu la préméditation.
Il a demandé lui-même à la cour d’être puni. Simon Thirel, 22 ans, a été condamné mercredi soir à 15 ans de réclusion par la cour d’assises de l'Isère pour le meurtre de son ancienne petite-amie, Julie. Les jurés n’ont finalement pas retenu la préméditation, allant ainsi contre l’avis de l’avocate générale qui avait requis une peine de 20 ans de prison.
Le jour du drame, le 2 octobre 2015, le jeune homme, amoureux éconduit s’était pointé au domicile de l’étudiante. Le couple est séparé depuis quelques mois. C’est elle qui a décidé de partir et d’avorter. Lui refuse la rupture. Cela fait des mois qu’il la harcèle et la dénigre sur les réseaux sociaux.
Etranglée pendant 15 minutes et poignardée à vingt reprises
Ce matin-là, Simon s’introduit dans la maison de la jeune femme par la porte laissée ouverte et grimpe les escaliers jusqu’à sa chambre. Julie, déroutée le gifle. Lui se met alors à l’étrangler avant de la poignarder une vingtaine de fois à la tête et au cou.
« Je n’ai qu’un seul souhait pour vous tous qui allez me juger : il faut me punir et me permettre de me soigner. J’ai besoin de cette peine et de ces soins », a lâché l’accusé, avant que la cour ne se retire pour délibérer, peu avant 17H00. D’une voix tremblante, le jeune homme a « demandé pardon du fond du cœur » à la famille et aux amis de sa victime, ajoutant comprendre qu’ils ne puissent le pardonner.
« Ce n’est pas un crime passionnel, un crime d’amour, que vous avez à juger, c’est un crime d’amour-propre », avait lancé un peu plus tôt l’avocate générale, Marion Lozac’hmeur, dans un réquisitoire de moins d’une heure.
« Julie s’est vue mourir »
Tout en reconnaissant l’altération du discernement de l’accusé, l’avocate générale avait estimé que l’intention homicide ne faisait aucun doute, du fait de la durée de l’étranglement : « Quinze minutes, c’est extrêmement long ». Et d’ajouter : « Julie s’est vue mourir ; elle a eu le temps de se voir mourir ».
La magistrate a également souligné la position « atroce » de la mère de Julie qui était présente quand sa fille a été tuée, dans des circonstances relevant de « la sauvagerie » et de « la barbarie ».
Source de l'article : https://www.20minutes.fr/justice/2289659-20180614-grenoble-quinze-ans-prison-ferme-avoir-tue-petite-amie-harcelait-depuis-rupture