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Qu'est-ce qu'on t'aime Gloria
Qu'est-ce qu'on t'aime Gloria — SIPA
  • Depuis 1998 et sa chanson « I Will Survive » devenue hymne des Bleus, Gloria Gaynor est une star en France.
  • Elle revient à Paris pour un concert, le 29 juin.
  • A cette occasion, la chanteuse a répondu à nos questions sur son rapport à la France, elle qui fait un peu partie de chacun de nous.

Nous sommes tous un peu la Coupe du monde. Qu’on adore ou qu’on déteste le foot, qu’on le suive régulièrement ou une fois tous les quatre ans, qu’on soit né un soir de juillet 1998 ou trente ans avant, nous avons tous une expérience singulière et collective liée à la Coupe du monde. Durant tout le Mondial en Russie, 20 Minutes vous propose de l’explorer chaque jour à travers des témoignages, des interviews, des anecdotes, des jeux, des reportages ou des portraits. Parce que la Coupe du monde, c’est bien plus que juste du foot.

Aujourd’hui, le premier épisode : une interview de notre grand-mère à tous, Gloria Gaynor.

Qui de mieux qu’elle pour démarrer cette série ? On s’est longtemps posé la question de savoir avec quel article nous allions lancer l’ambitieux projet d’évoquer chaque jour les liens que nous avons, en chacun de nous, avec la Coupe du monde. Et puis les hasards du calendrier - est-ce vraiment un hasard, d’ailleurs ? - ont trouvé la plus suave des réponses. Une voix inoubliable, celle qui a bercé l’été 1998 et s’est mêlée dans nos souvenirs à la victoire des Bleus, la plus grande émotion collective que notre pays a vécu depuis la Libération. Si Zizou est souvent considéré comme le papa d’une génération Y désormais trentenaire, alors Gloria Gaynor en serait un peu la grand-mère.

Et grand-mère passe nous voir : un concert au Trianon, le 29 juin. Alors pour un instant, pour un instant seulement, on va voir ressurgir nos premiers souvenirs d’extase et de liesse populaire. Le temps d’un tube I Will Survive, devenu notre hymne à la joie, on va ressentir l’innocence et l’euphorie de notre adolescence. « J’ai fini par comprendre que c’est là l’essentiel de ma raison d’être dans la vie : encourager, exalter, inspirer et valoriser les autres », explique-t-elle au bout du fil de sa voix grave, si belle. Vingt ans après, Gloria Gaynor se surprend encore de cette relation aussi particulière qu’imprévue, tissée avec notre pays.

Dans quelques jours, vous allez chanter I Will Survive à Paris. Chanter ce tube en France, c’est différent pour vous par rapport à d’autres pays ?

Oui, très. Quand je le chante en France, le public chante avec moi, c’est génial. C’est parce que votre équipe de foot l’a utilisée pour s’inspirer, se motiver pendant la Coupe du Monde 1998, et ensuite la chanson a été plus largement adoptée à Paris et dans toute la France.

Gloria Gaynor en 2017
Gloria Gaynor en 2017 - SIPA

C’était il y a 20 ans : les Bleus ont pris l’habitude de chanter votre chanson dans les vestiaires pendant le Mondial, puis toute la France l’a entonnée au fil des victoires. Comment avez-vous appris cet engouement, qui a donné une deuxième vie à votre tube, sorti en 1978 ?

C’était totalement imprévisible. C’est le président de ma maison de disques qui m’en a parlé. Il m’a même emmenée en France pour que je rencontre l’équipe.

Ça s’est passé comment ? C’était un public inhabituel pour vous ?

Très inhabituel, oui ! C’était super, c’était un très bon moment. Les joueurs étaient très enthousiastes de me voir, et très amicaux. On a pris des photos ensemble, on a chanté… J’en garde un très bon souvenir. Ils étaient heureux de me rencontrer, et j’étais ravie de les voir.

A l’époque, est-ce que vous vous rendiez compte que votre chanson était devenue un phénomène en France ?

Non, je ne me rendais pas compte de sa popularité en France. Et je crois même qu’elle a pris encore plus d’ampleur après la victoire de votre équipe, quand les gens ont commencé à croire que cette chanson les avait poussés vers la victoire, qu’elle les avait encouragés, exaltés et soutenus jusqu’à la victoire.

Saviez-vous qu’elle a même été jouée à l’Elysée par la garde républicaine après la remise du trophée aux joueurs ?

Non ! (rires) C’est merveilleux.

Gloria en bonne compagnie (et avec le maillot des Bleus)
Gloria en bonne compagnie (et avec le maillot des Bleus) - SIPA

Aujourd’hui cette chanson est toujours une sorte de porte-bonheur pour les Bleus. Samedi, avant le match France/Etats-Unis, I Will Survive a résonné dans le stade de Lyon.

Ah bon ? (rires) Je suis surprise de voir que vingt ans plus tard, cette chanson est toujours aussi populaire chez vous.

Elle résonne pour beaucoup de Français, peut-être pour tous. Un de mes premiers souvenirs date de ce Mondial 98 : j’avais 9 ans, j’entends encore votre chanson. On suivait les matches en famille, et je me souviens de mon grand-père qui danse de joie sur « I will survive », alors que ce n’était vraiment pas son genre.

(Rires) Ces derniers jours, j’ai discuté avec mes amis français, et ils me disent la même chose que vous. Ils me racontent que ma chanson est parfois jouée avant un match, au même titre que l’hymne national, ce qui est un grand honneur pour moi. Ils me disent que votre équipe nationale aime toujours autant ma chanson, et les Français aussi. Elle vous inspire toujours, vingt ans après, et c’est vraiment merveilleux pour moi, ça m’encourage beaucoup, surtout quand je viens pour un concert chez vous.

Est-ce que vous êtes consciente que tout le monde ici connaît votre chanson ?

C’est difficile à croire… Mais c’est merveilleux ! (rires)

En 1998, vous suiviez un peu le foot ? Ce n’est pas un sport très populaire chez vous aux Etats-Unis.

Ça le devient peu à peu. Disons que je ne suis pas une fan de sport, mais quand je suis avec des gens qui aiment ça, je prends plaisir à suivre des matches. A l’époque, cet intérêt de votre équipe nationale avait suscité ma curiosité, bien sûr, et j’avais regardé quelques matches, quand je pouvais.

Gloria donnant le coup d'envoi d'un match en France
Gloria donnant le coup d'envoi d'un match en France - SIPA

Après le Mondial 98, la Fédération française de foot vous a nommée marraine de l’équipe de France. Drôle de titre pour la « Queen of Disco » !

(Rires) Oui ! Ils m’ont adoptée comme leur marraine, mais c’était un titre plus symbolique qu’autre chose.

Quarante ans après la sortie de I Will Survive, c’est LA chanson que tout le monde retient de votre carrière. Est-ce que parfois vous ne trouvez pas qu’elle a pris trop d’importance ?

Elle a clairement vécu sa propre vie ! Et au début, j’en étais un peu contrariée car j’ai plein d’autres chansons, et des très bonnes. Je me disais « mais pourquoi les gens croient que c’est ma seule chanson, pourquoi est-ce la seule qui les intéresse ? ». Mais j’ai compris pourquoi c’était la préférée du public : elle est exaltante, inspirante, elle encourage et valorise les gens. C’est un morceau si puissant, et je comprends pourquoi c’est le plus populaire de mon répertoire.

Et j’ai aussi fini par comprendre que c’est là l’essentiel de ma raison d’être dans la vie : encourager, exalter, inspirer et valoriser les autres. C’est une raison d’être noble, et merveilleuse.

Allez-vous suivre cette Coupe du Monde ?

Oui, je regarderai sûrement quelques matches.

Quelle est votre équipe préférée ?

(Silence) Je ne connais pas le nom des équipes ! (elle éclate de rire)…

Alors que la « Reine du disco » venait de nous faire cette étonnante réponse, son attachée de presse nous a poliment mais fermement signalé que le temps imparti pour l’interview était écoulé. A peine a-t-on eu le temps de la remercier que Gloria Gaynor nous lançait un doux « bye bye » de sa voix suave. Si tu savais comme on t’aime, Gloria.

Demain dans « La Coupe du monde dans nos vies » >> Tranches de bar pendant la Coupe du monde (on a bu des pintes).

Source de l'article : https://www.20minutes.fr/sport/coupe_du_monde_2018/2288539-20180614-coupe-monde-vies-episode-1-compris-pourquoi-aimez-i-will-survive-gloria-gaynor-parle-rapport-france
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