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Attentat. Un professeur d'histoire décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet.

Où en est l'enquête ?

Suite au meurtre d'un enseignant ce vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé être saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies.

Neuf personnes, dont un mineur, ont été placées en garde à vue, a appris franceinfo samedi de source judiciaire. Les parents, un grand-parent et le petit frère de l'assaillant auraient été interpellés à Evreux (Eure). Un parent d'élève qui avait posté une vidéo sur Facebook, appelant notamment à l'éviction de l'enseignant, ferait également partie des gardés à vue. Les autres seraient des membres de l'entourage non familial de l'assaillant.

Que s'est-il passé ?

Les faits se sont déroulés vers 17 heures, près du collège du Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine. La police municipale de Conflans-Sainte-Honorine a prévenu la police nationale après avoir découvert une personne décapitée. Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de la ville se sont rendus sur place. Ils ont découvert la victime et, 200 mètres plus loin, ont tenté d'interpeller quelques instants plus tard un homme armé d'un couteau qui les menaçait. Il aurait tiré sur les policiers avec un pistolet air soft (pistolet à bille air comprimé qui n'est pas létal), selon les informations de FranceInfo. Selon l'AFP, "l'agresseur du professeur d'histoire a crié "Allah Akbar" avant d'être tué par les forces de l'ordre". Les policiers ont fait feu à dix reprises et ont abattu l'assaillant dans la ville voisine d’Eragny (Val-d’Oise).

Ce que l'on sait de la victime

Il s'agit d'un enseignant d'histoire-géographie de 47 ans. Il était en poste dans le collège du Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine depuis plusieurs années.

"L'enseignant avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression", ajoute l'AFP.  Le chapitre est notamment au programme de 4e, il évoque naturellement les attentats de janvier 2015, et rappelle tant la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, que la loi de 181 sur la liberté de la presse. "Mais aucune source ne nous confirme avec certitude s'il a été visé pour cette raison", précise cependant FranceInfo. Le père d'un élève de 13 ans qui se trouvait dans la classe du professeur ce jour-là a expliqué sur France Inter que le professeur avait demandé aux élèves musulmans de sortir, avant de montrer les caricatures. "Apparemment, il n'a pas fait ça méchamment. Mon fils m'a dit qu'il avait fait ça pour préserver les enfants, pour ne pas les vexer. Il leur a dit : 'Je vais montrer une image. Je vous conseille de sortir pour ne pas être vexés, pour ne pas être choqués'", a insisté le père de famille. Il estime que l'enseignant "n'a pas voulu être condescendant ou manquer de respect."  Si de nombreux parents d'élèves étaient venus voir l'enseignant pour expliquer "qu'il avait fait une erreur, mais de rien du tout", le parent d'élève souligne qu'"il y avait beaucoup de tensions sur les réseaux sociaux". Le nom de l'enseignant et l'adresse du collège avaient ainsi été diffusés.

Samia, élève en classe de 5e, étudiait avec ce professeur depuis la rentrée l’histoire des religions monothéistes – conformément aux programmes scolaires de l’éducation nationale. Sujet sur lequel « il ne portait jamais de jugement », témoigne-t-elle auprès du Monde.

Ce que l'on sait de l'assaillant

Un document d’identité a été retrouvé sur l’homme abattu par la police. L'identité de l'assaillant a été confirmée par les enquêteurs, selon une source judiciaire. Il s'agit d'un jeune Russe tchétchène de 18 ans né à Moscou. Il était connu pour des antécédents de droit commun, mais disposait d'un casier vierge, et n'était pas connu pour sa radicalisation, selon le Figaro.

Les enquêteurs s'intéressent à un message posté sur Twitter par un compte désormais fermé et qui montre notamment une photo de la tête de la victime. Ils cherchent à savoir si elle a été postée par l'agresseur ou une autre personne. Sous cette photo, un message menace Emmanuel Macron, "le dirigeant des infidèles", et son auteur assure vouloir venger celui "qui a osé rabaisser Muhammad".

"La République doit se tenir unie et ferme"

Emmanuel Macron s'est rendu à Conflans-Sainte-Honorine avec le premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Le chef de l'État est passé auparavant par la cellule de crise mise en place au ministère de l'Intérieur. Gérald Darmanin rentre lui précipitamment à Paris d'un déplacement au Maroc. Sur place, Emmanuel Macron s'est exprimé avec gravité,  évoquant "un attentat terroriste islamiste", et appelant "à faire bloc, car nous sommes des citoyens unis par les mêmes valeurs, une histoire, un destin (...) Ils ne passeront pas". 

"C'est la République qui est attaquée" avec "l'assassinat ignoble de l'un de ses serviteurs", a réagi Jean-Michel Blanquer, sur Twitter. "Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face", a ajouté le ministre.


Les députés se sont levés à l'Assemblée nationale pour "saluer la mémoire" de l'enseignant décapité. Le président de séance Hugues Renson (LREM) a pris la parole juste avant l'interruption des débats à 20 heures : "Nous avons appris avec effroi l'abominable attentat qui s'est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime." Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a notamment déclaré : "En ces moments tragiques, la République doit se tenir unie et ferme dans l'affirmation de ses valeurs. Tous ensemble, unis dans le respect de notre diversité, continuons de faire vivre la richesse de notre République laïque, défendons notre liberté d’expression et ne cédons pas un pouce aux fanatiques et à tous ceux qui chercheront à imposer la haine et à diviser notre peuple".

Sur Twitter, l'équipe de Charlie Hebdo a  fait part de "son sentiment d’horreur et de révolte après qu’un enseignant dans l’exercice de son métier a été assassiné par un fanatique religieux. Nous exprimons notre plus vif soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à tous les enseignants", a écrit le journal satirique, près de trois semaines après l'attentat survenu près des anciens locaux du journal. Et en plein procès des attaques de janvier 2015, qui avaient décimé la rédaction de l'hebdomadaire.

Sources L'Humanité


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