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À bord du plus ancien bateau de la flotte et dotée du plus petit budget, la navigatrice, qui n’a pas encore terminé son tour de table, est déterminée à boucler son tour du monde en solitaire, où elle mènera des missions environnementales et pédagogiques.

« I l faut que je trouve encore 250 000 euros pour clore mon budget. J’ai besoin d’un deuxième co-sponsor titre. J’y crois car le Vendée Globe accouche toujours de belles histoires jusqu’au dernier moment. » Elle a la pêche, Alexia Barrier. Là ou d’autres baisseraient les bras, la navigatrice s’élancera, quoi qu’il arrive, le 8 novembre, des Sables-d’Olonne pour disputer son premier tour du monde en solitaire sans escale ni assistance. Renoncer n’est pas dans le vocabulaire de celle qui se qualifie de « Petit Poucet » de la flotte avec le plus petit budget (800 000 euros) sur 33 concurrents et le bateau (TSE-4myplanet) le plus ancien, un Plan Lombard de 1998.

Une comparaison qui n’est pas exagérée quand on sait que le budget moyen annuel pour cette course est d’environ 2 millions d’euros et jusqu’à 5 millions pour les bateaux neufs à foils. « Je m’étais donné jusqu’au 15 juillet pour boucler le budget… Et puis, mon envie de disputer le Vendée a été plus forte », souligne cette Méditerranéenne basée à Biot (Alpes-Maritimes), qui a décroché son monitorat de voile à l’âge de 16 ans. Début septembre, l’arrivée d’un nouveau partenaire, l’entreprise française TSE, spécialisée dans le photovoltaïque, lui amène une bouffée d’air frais. « Même si TSE ne nous avait pas rejoints, je serais quand même partie », dit avec détermination celle qui a terminé 15e de la Route du Rhum 2018 et première femme. « Ça fait deux ans que je ne me suis pas payée. J’ai emprunté de l’argent pour les besoins du chantier. On a changé les vieilles voiles, mis un nouveau pilote automatique et une nouvelle quille. Aujourd’hui, 6 personnes travaillent à plein temps sur le bateau pour qu’il soit fin prêt, alors que toute l’année il n’y avait qu’un seul préparateur. Je pars plus sereine. Ça me libère pour me recentrer sur ma préparation personnelle. »

Avec 17 transats à son actif, des navigations sur de nombreux autres supports que les Imoca comme le match racing (4e place mondiale en 2003), Mini 6.50, Figaro2 (3e de la Transat AG2R en 2014), 6mJI (vice-championne d’Europe en 2016), Alexia Barrier (40 ans) possède une solide expérience. Mais, comme la plupart des navigatrices, elle se heurte à la réalité du sponsoring, où les partenaires économiques ne choisissent les femmes que pour des coups médiatiques. « C’est rare qu’une femme décroche un projet gagnant à plusieurs millions d’euros. TSE m’a choisie car ils ont une politique de mixité, ce qui montre que la situation évolue. Sur les 6 femmes à disputer ce Vendée Globe, on est 50 % à galérer, contre seulement 10 % des hommes. Les stéréotypes sont bien ancrés, on ne fait toujours pas confiance aux femmes. J’espère que Sam (sur Initiatives-Cœur, l’Anglaise Samantha Davies, dotée d’un bateau à foils, est candidate au podium – NDLR) va gagner ce Vendée Globe, ça nous aiderait bien ! »

À bord de l’ancien voilier de Catherine Chabaud, construit pour son Vendée Globe 2000, la navigatrice part confiante. « C’est un bateau simple et fiable, dit-elle. Il a fait 6 tours du monde, dont 4 Vendée Globe. Pour lui faire gagner un nœud, il faut transpirer, mais c’est un bateau sûr, qui ne me fera pas de mauvais coup. » Durant la course, au moyen de son association 4myplanet, créée en 2009 pour préserver les océans, Alexia Barrier sera suivie par 185 écoles en France (kit pédagogique gratuit téléchargeable sur 4myplanet.org) et des associations d’enfants défavorisés au Brésil, en Afrique du Sud et aux États-Unis, à qui elle a fait découvrir la navigation au fil de ses périples. À côté, elle continuera ses prélèvements avec des capteurs de salinité et de température de l’eau afin d’enrichir une base de données consultable par des chercheurs internationaux.

C’est que les impétueuses mers du Grand Sud l’attirent et la fascinent. « Je veux participer au Vendée Globe depuis la première édition, j’avais 12 ans ! Je me suis préparée au mieux pour affronter ces vagues énormes et ces vents violents. Ça va être dur, j’aurai peur, mais j’ai les capacités pour surmonter tout ça. J’ai hâte d’être le 8 novembre et de larguer les amarres. »

Sources
Nicolas Guillermin, l'Humanité

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