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Le pays a franchi le cap des 200 000 morts dans la pandémie. Trump est sur la défensive. Mais Biden inquiète.

Le sinistre cap des 200 000 morts du coronavirus vient d’être franchi aux États-Unis, selon plusieurs décomptes. Sans doute encore nettement sous-estimée par les chiffres officiels, cette ampleur des crises sanitaire et économique jette une lumière très crue sur la débâcle du système qui régit la première puissance mondiale. Les criminelles ségrégations sociales, produit d’une couverture santé livrée aux mains des poids lourds de la finance à Wall Street, apparaissent au grand jour. À quelques semaines de la présidentielle du 3 novembre, la question taraude l’opinion.

Inquiétude grandissante de l’aile la plus militante du parti démocrate

Donald Trump, sur la défensive sur ce dossier et accusé de laxisme, joue une fois de plus les matamores et proclame qu’un vaccin serait à disposition autour de… la date de l’élection. Mais son adversaire, Joe Biden, n’est guère beaucoup plus à l’aise sur ce sujet. Car il n’entend pas toucher davantage au système existant qu’en l’amendant à la marge.

De quoi nourrir l’inquiétude de l’aile la plus militante du parti démocrate, celle qui a appuyé Bernie Sanders et sa proposition phare d’instaurer une assurance-­santé publique universelle dont le besoin grandit au rythme des dégâts infligés par le Covid. Elle déplore l’absence d’engagement de son leader sur ce thème devenu ultrasensible. Et d’aucuns n’hésitent plus à le faire savoir dans l’entourage de Sanders, jusqu’à susciter un article publié le 12 septembre dans le Washington Post. Ils craignent que la prudence du candidat ne se retourne in fine contre sa crédibilité, y compris contre l’argument massue du « tout sauf Trump » (lire l’entretien avec Julia Salazar).

Avant le Covid, plus de 30 millions de personnes ne possédaient déjà aucune couverture maladie.

La pandémie révèle les traits les plus insoutenables du modèle de société états-unien. Avant le Covid, plus de 30 millions de personnes ne possédaient déjà aucune couverture maladie. Leur nombre, entre-temps, s’est accru du flot de millions de nouveaux chômeurs. En vertu d’un Code du travail très « probusiness » qui permet au patronat de se séparer à bon compte de ses personnels pour éponger immédiatement une partie de ses pertes. En même temps que leur emploi, les salariés ont perdu leur assurance-santé, élément le plus souvent du contrat de travail passé avec l’employeur.

Ces dizaines de millions de laissés-pour-compte ont constitué une proie de prédilection pour le virus. Ces citoyens-là retardent en effet le plus possible leur visite chez un médecin en dépit des symptômes les plus alarmants. Car ils savent que le montant de la facture risque de les précipiter dans une situation de faillite personnelle. Et ils n’entrent bien souvent à l’hôpital que dans un état très dégradé.

Le virus, allié à la misère structurelle qui touche les quartiers pauvres, ravage ainsi en premier lieu les « minorités ». Les Africains américains et les Latinos sont touchés de manière totalement disproportionnée.  À Chicago, 72 % des victimes du coronavirus, recensées par l’agence publique de santé de la ville, sont des Africains-­Américains alors que ceux-ci ne représentent que 30 % de la population.

« Le projet Medicare for all n’a jamais été aussi important »

L’exacerbation des crises sanitaire et économique rend donc plus aigu que jamais le besoin de faire émerger un système universel capable de protéger toute la population. Et non uniquement ceux qui disposent de suffisamment de revenus pour souscrire une assurance privée. « Le projet de Sanders, Medicare for all (Medicare pour tous), n’a jamais été aussi important », relève pour l’Humanité , depuis Saint-Louis (Missouri), Tony Pecinovsky, syndicaliste et dirigeant d’une association pour la démocratisation de l’éducation. Pour preuve, ajoute-t-il, « on constate ces jours-ci, en même temps que s’accentuent les souffrances et les peurs des populations à l’égard du Covid, une formidable montée de l’intérêt pour les acquis des systèmes publics de type européen ».

Avec Medicare for all, Sanders et ses partisans proposent d’étendre une disposition publique qui permet aux plus de 65 ans d’accéder à des soins, même s’ils ne possèdent pas d’assurance privée. Cette mesure inscrite en son temps dans la loi par l’administration Roosevelt était destinée à éviter à une majorité de retraités, condamnés à sombrer dans les difficultés financières, de ne plus pouvoir se faire soigner. Ardemment combattue par Wall Street, elle a été rejetée par Joe Biden, qui est allé jusqu’à déclarer, durant les débats des primaires démocrates, qu’élu président il y mettrait son veto si une majorité parlementaire venait à l’adopter.

Biden ne laisse toujours aucun doute aujourd’hui sur sa volonté de préserver le vieux système. Dans sa « plateforme électorale », il concède simplement qu’il pourrait ramener l’âge d’éligibilité à Medicare de 65 à 60 ans. Soit au-dessus du seuil de 55 ans concédé sur le même dossier en 2016 par la candidate Hillary Clinton au sénateur du Vermont.

Déjà lors de la convention démocrate en août, des voix s’étaient élevées contre la plateforme « centriste » de Biden. Vainqueur d’une primaire à la surprise générale sur le district de Saint-Louis/Ferguson (Missouri), la progressiste africaine-américaine Cori Bush s’était alors exclamée : « Les miens sont en train de mourir. Je ne peux pas soutenir une plateforme qui n’inclut pas l’assurance-santé pour tous, qui sauverait des vies. Des dizaines de milliers de vies. »

Sources l'Humanité


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