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Une saison inédite et ultra dense, un parcours dantesque où s’enchaînent les morceaux de bravoure... la pression est énorme sur le peloton. Point d’orgue d’un calendrier hors norme, le Tour qui s’est élancé de Nice le 29 août promet du grand spectacle et de l’inconnu. Mais à quel prix !

Reculer pour mieux rouler. Prévu le 27 juin, le départ de la 107e édition du Tour de France sera donné le 29 août à Nice. Même heure, mêmes lieux, mêmes acteurs. Pour le reste, tout a changé. Amaury Sport Organisation (ASO) a pris position dès la mi-avril, en plein confinement. Zapper l’édition 2020 aurait été une première depuis 80 ans (voir encadré). « J’ose espérer que l’on pourra vivre plus librement fin août-début septembre », lançait alors Christian Prudhomme, le directeur de Tour. Deux mois plus tard, et quelques courses au programme dès la fin juillet, le peloton va affronter la route et les doutes.

Populaire ou médiatique ?

La recrudescence des cas de Covid-19 en France, le déroulement de la compétition respectant de strictes mesures sanitaires, l’absence des foules estivales et, surtout, l’état de forme des coureurs additionnent les questions. ASO, ses partenaires, les équipes cyclistes et les villes-étapes ont hâte de savoir.

Les protocoles sanitaires sont appliqués depuis la reprise des épreuves. Jauge limitée de spectateurs au départ et à l’arrivée, cérémonies de podium minimales, moins de véhicules officiels sur la route, masques pour les spectateurs, accès limités aux ascensions de cols, etc. Le peloton progressera dans une bulle sanitaire.

« L’événement devient plus médiatique que populaire », dit-on à la mairie de Nice, qui accueille un grand départ forcément très scruté. « C’est le premier événement sportif de portée mondiale qui se déroule avec du public. » Comme les 34 autres villes concernées par un départ ou une arrivée des 21 étapes, Nice a revu son plan. La préfecture des Alpes-Maritimes n’accueillera pas la très grande foule pendant les trois jours où la course séjourne dans son agglomération. Elle a aussi annulé quelques opérations avec des partenaires locaux. L’« étape du Tour », la traditionnelle cyclo prévue pour des milliers d’amateurs sur le tracé montagneux d’une étape du Tour, a été reportée à 2021. À Nice, zone sanitaire sensible, le premier match de la saison de Ligue 1, Nice-Lens, s’est déjà joué à huis clos le 22 août. Le port du masque dans les espaces publics y est obligatoire depuis une semaine. Le Tour espère passer entre les gouttes.

À La Tour-du-Pin, départ de la 16e étape, la commune avait préparé le rendez-vous fixé initialement le 14 juillet, jour de liesse populaire. Le Tour partira le mardi 15 septembre. Pour Géraldine Dutheil, directrice générale des services de la cité iséroise, « ça reste un événement important, on a mobilisé tout le monde et décoré la ville mais, en semaine, forcément, l’aspect populaire ne sera pas comparable à juillet ». La Tour-du-Pin, 8 000 habitants, fera quand même la fête. Comme dans d’autres villes, il a été demandé que les établissements scolaires soient fermés le jour du passage du Tour. Spectateurs et communes s’adapteront au changement en espérant que la course boucle ses 3 484 km de Nice à Paris (arrivée le 20 septembre).

« Ça grimpe d’entrée »

La dernière inconnue concerne les acteurs de l’épreuve. Les 176 coureurs répartis dans les 22 équipes ont subi le confinement au printemps, pas tous de la même façon. En Europe, les pros étaient maintenus à domicile dans des séances de home- trainer, d’autres, comme Egan Bernal, le jeune Colombien vainqueur du Tour 2019, ou son compatriote Nairo Quintana, ont bénéficié d’autorisations pour aller escalader les cols colombiens. Le mois qui vient de s’écouler ne dit pas encore tout de la forme de chacun.

« Il faudra être au top tout de suite », raconte le Français Warren Barguil (Arkea-Samsic). « Généralement, la première semaine, on peut encore se roder, perdre le kilo de trop. Là, ça grimpe d’entrée. » Contenu principalement dans la moitié sud de la France, le tracé 2020 propose 8 étapes de montagne et 3 « accidentées ». « La course rendra peut-être son verdict dès la 4e étape avec l’arrivée au sommet à Orcières-Merlette », avance Cyrille Guimard. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France jusqu’en 2019 aimerait bien que ce tracé amène à ce que « ça explose de partout. Ça impose aux leaders d’arriver au top. Un départ comme ça change les stratégies ».

Un mois d’été de courses, mêlant classiques d’un jour et épreuves à étapes, aura-t-il suffi pour tout régler avant Nice ? « Auront-ils trop couru ou pas assez ? Quand on voit que certains ont enfilé plusieurs épreuves, reprend Guimard. On est sur quelque chose de nouveau et personne ne peut maîtriser ce mode d’approche. Il ne faut pas partir avec des certitudes mais des doutes, c’est plus simple. »

Il y a donc une grande part de bluff dans l’avant-Tour. « Encore plus qu’avant », juge Guimard. La forme des uns, les blessures et les chutes des autres, les abandons et les sorties timides d’autres encore, les masques ne sont pas tombés. « L’équipe la plus en danger, c’est Ineos (elle portera le nom de Grenadier sur le maillot pour le Tour – NDLR), parie l’ancien sélectionneur. Elle a gagné les cinq derniers Tours avec trois coureurs différents. Il faudra gérer la cohérence, même si Egan Bernal est annoncé comme le leader (Froome et Thomas, ses équipiers et vainqueurs du Tour avant lui, n’ont pas été retenus pour cette édition – NDLR). »

L’année des Français ?

L’avènement du jeune Colombien, 23 ans, dessine-t-il le futur ? « C’est certain que si un Français veut gagner le Tour, c’est cette année où jamais », insiste l’ancien directeur sportif de Bernard Hinault et Laurent Fignon, derniers tricolores vainqueurs de la Grande Boucle. « Il faut en profiter avant que de jeunes talents prennent le pouvoir. » Comme le Belge Remco Evenepoel, 22 ans, annoncé comme un prodige, qui débarquera l’an prochain. Une façon de pointer le retard des promesses françaises. Thibaut Pinot (30 ans) – 2e du Critérium du Dauphiné le 16 août –, Romain Bardet (29) ou Julian Alaphilippe (28), actifs ces derniers étés, ont-ils de la ressource ? La grande forme du Slovène Primoz Roglic (30 ans), un des favoris du Tour, pourrait être de nature à les rassurer. Vivement la suite.

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