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Une série de mesures a été annoncée pour relancer l’emploi des jeunes. Les syndicats se réjouissent que le gouvernement se saisisse du sujet, mais fustigent des mesures inefficaces et demandent un accès au RSA pour les moins de 25 ans.

Emmanuel Macron n’a pas eu de mal à annoncer la couleur. « Nous allons avoir des plans sociaux et une augmentation du chômage massive », a-t-il prévenu dans son discours le 14 juillet. Avec une augmentation de 29,4 % du nombre de chômeurs de catégorie A de moins de 25 ans en avril, ce sont les jeunes qui s’apprêtent à payer le plus lourd tribut. Selon une enquête menée par l’Ipsos et la Fage publiée le 13 juillet, 72 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans « ont vu leur activité salariale impactée, réduite ou interrompue, au cours des trois derniers mois ». Une situation d’autant plus effrayante qu’entre 700 000 et 800 000 jeunes devraient arriver en septembre sur le marché de l’emploi. «  Ça va être la casse sociale à la rentrée », craint-on du côté des syndicats.

Le retour des « contrats jeunes »

Pour inverser la tendance, le président de la République a annoncé le 14 juillet un plan de relance de l’emploi des jeunes. Au menu, des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises qui embaucheront un jeune de moins de 25 ans, jusqu’à 1,6 Smic. Insuffisant pour éviter aux jeunes d’aller au casse-pipe, estime la CGT. « Cette politique d’incitation est vieille comme le monde. Mais en 2008, alors que de nombreux jeunes pâtissaient aussi de la crise, cela n’a pas résolu le problème. C’est une politique inopérante », alarme Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, consultée à ce sujet il y a quelques semaines par le cabinet de la désormais ex-ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Pour l’économiste Éric Heyer, cette proposition ressemble en effet à s’y méprendre aux « contrats jeunes », mis en place par François Fillon en 2002, et dont l’effet sur l’emploi de cette catégorie de la population avait été quasi inexistant. Dans Alternatives économiques, le spécialiste pointe en effet du doigt l’effet d’aubaine de la mesure : l’exonération ne fera pas changer d’avis aux entreprises, qu’elles aient décidé ou non d’embaucher. Mélanie Luce, présidente de l’Unef, abonde. « Ça ne suffira pas à inverser la tendance du chômage. On ne soutient pas l’emploi en supprimant les cotisations sociales des entreprises, il faut au contraire qu’elles contribuent à la solidarité nationale », explique-t-elle.

De l'emploi, mais quelle protection sociale ?

Au cours de son allocution, Emmanuel Macron a également évoqué la création de 300 000 contrats d’insertion, de 200 000 places dans des formations du supérieur, pour permettre à certains de continuer leurs études, et de 100 000 places supplémentaires en service civique dans les six mois à venir. « Les services civiques n’aident en rien à l’insertion professionnelle, c’est un outil d’engagement », rappelle toutefois la syndicaliste. Depuis le 1er juillet sont également entrées en vigueur des aides forfaitaires à l’embauche d’apprentis à hauteur de 8 000 euros pour les majeurs et 5 000 pour les mineurs, contre 4 125 auparavant.

Pour les syndicats et les organisations de jeunesse, le gouvernement, en concevant son plan de relance, a choisi d’éluder une grande partie du problème. « C’est une chose de vouloir soutenir l’emploi des jeunes, mais il faut également les protéger socialement », déclare Mélanie Luce. Une personne qui ne trouve aujourd’hui pas d’emploi à l’issue de ses études ne peut en effet prétendre ni à des indemnités de chômage ni au RSA si elle est âgée de moins de 25 ans. « Instaurer le RSA pour les moins de 25 ans, c’est essentiel. Il faut aussi restaurer l’aide à la recherche d’un premier emploi que ce gouvernement s’est attelé à supprimer, qui permet aux étudiants qui entrent sur le marché du travail de percevoir des bourses », complète-t-elle. Même écho du côté de la CGT, qui réclamait l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage, source de précarité supplémentaire pour les jeunes travailleurs. Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé la semaine dernière que sa mise en œuvre serait décalée, mais pas arrêtée. « Ce qui a compromis la mise en place de vraies politiques efficaces, c’est que le gouvernement a voulu annoncer des mesures très rapidement sans précision sur les moyens. Il aurait fallu être sûr de quelle somme on peut allouer à l’emploi des jeunes avant d’annoncer des politiques », regrette Catherine Perret. Pour le moment, les détails du plan demeurent inconnus.

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