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Les députés PCF ont défendu plusieurs propositions de loi, jeudi, à l’Assemblée nationale. Face à une Macronie sourde à l’exigence d’un rétablissement de l’ISF, l’élu Hubert Wulfranc a tapé le pupitre de sa « godasse », dans l’espoir de réveiller les membres de la majorité.

À la tribune, Hubert Wulfranc enlève sa chaussure d’une main pour taper son pupitre en rythme. C’est « le bruit de fond », lance-t-il à la majorité macroniste. Le son de ceux qui exigent une fiscalité juste et un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). C’est « le clignotant du réel » de tous ces citoyens qui disent que « l’ISF n’a rien de radical et que l’on peut envisager son rétablissement », insiste-t-il. Le député PCF est à peine rappelé à l’ordre par le président de séance qu’il range déjà sa chaussure. Mais il prévient : « Suivez ce bruit de fond, sinon votre politique sera toujours aussi usée que la semelle de mes godasses. »

La majorité a ressorti ses habituels arguments hasardeux

La démonstration n’a pas marqué les esprits macronistes. Les députés LaREM ont repoussé la proposition de rétablir l’ISF portée par le communiste Jean-Paul Dufrègne. « Une juste contribution doit être demandée aux personnes les plus fortunées : ce n’est pas une logique revancharde ou punitive, mais un indispensable effort de solidarité », avait développé l’élu avant qu’Hubert Wulfranc ne vienne en renfort chaussure en main. Mais rien n’y a fait. La majorité a ressorti ses habituels arguments hasardeux. « Les anciennes recettes ne fonctionnent plus. Ces outils n’ont pas été efficaces et seraient contre-productifs », assène la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher. L’ISF est un « impôt anti-business et anti-entrepreneur », jure ensuite l’élu Modem Mohamed Laqhila. Vouloir son rétablissement, c’est même de la « pure démagogie », s’exclame enfin le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, estimant que ce que rapporte l’ISF n’est pas grand-chose au regard des enjeux actuels.

On peut donc se passer de 5 milliards d’euros de « recettes » fiscales dans la période, défend l’hôte de Bercy, alors qu’il y a tant à soutenir et tant à rebâtir. On peut même se passer de beaucoup plus que 5 milliards d’euros, puisque l’ISF n’est pas seulement à restaurer mais surtout à renforcer, et la fiscalité à réformer de fond en comble, afin que tous les plus fortunés qui y échappaient déjà avant sa suppression contribuent réellement au budget de la nation selon leurs moyens. Mais l’urgence n’est surtout pas de ce côté d’après le gouvernement, même en pleine crise économique, et ce alors que la dernière étude du Sénat montre que les assujettis à l’ISF n’ont pas réinvesti comme prévu la somme des cadeaux fiscaux qui leur ont été faits par Macron : ils ont davantage épargné.

Rejet en bloc

On pourra se dire que les communistes ne peuvent pas l’emporter sur tous les fronts dans une Assemblée macroniste. Quelques heures plus tôt, ils avaient réussi à faire passer la loi Chassaigne, qui bien qu’affaiblie par la majorité prévoit une hausse des pensions de retraites agricoles de 75 % à 85 % du smic en cas de carrière complète, à partir du 1er janvier 2022. Les députés LaREM, qui ont applaudi le chef de file des députés communistes André Chassaigne sur ce sujet, ont ensuite fermé le rideau. Ils ont repoussé toutes les autres propositions inscrites à l’ordre du jour par les députés PCF. Il n’y aura pas de retour de l’ISF donc, ni de « loi en faveur de la contribution des hauts revenus et des hauts patrimoines à l’effort de solidarité nationale ». Il n’y aura pas non plus de « résolution visant à rendre l’accès aux masques gratuit », ni de « loi de programmation pour l’hôpital public et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes », pourtant essentielle aujourd’hui.

Idem pour la résolution « invitant le gouvernement à la mise en place d’un revenu étudiant », et la proposition de loi « visant l’instauration d’une garantie salaire-formation au service de la transition écologique et sociale de l’économie ». La Macronie et l’exécutif ont dit non en bloc. Une autre fois peut-être. Après tout, ils avaient bien tordu le cou à toute hausse des pensions de retraites agricoles à plusieurs reprises avant de se rendre compte que c’est une bonne mesure.

Aurélien Soucheyre, l'Humanité

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