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Plus de 20 000 tonnes de Diesel se sont déversées dans une rivière à la suite d'un accident survenu sur un site du groupe minier Norilsk Nickel. Dans cette zone très isolée et marécageuse du Grand Nord, les secours peinent à intervenir.

C’est peut-être la plus grave pollution jamais survenue en Arctique, et l’amplitude de ses conséquences se révèle un peu plus chaque jour. Les 20 000 tonnes d’hydrocarbures échappées le 29 mai d’une centrale thermique de la région de Norilsk suscitent consternation citoyenne, colère politique et mise en cause industrielle. Une semaine après l’accident survenu dans une usine de Norilsk Nickel, plus gros producteur de Nickel au monde, la rivière Ambarnaïa, où s’est déversé le Diesel, reste engluée sous une nappe rougeâtre.

Jeudi, la Russie a intensifié ses efforts pour nettoyer les eaux, rapporte l’AFP. Mais selon le service d’urgence marine du pays, spécialisé dans ce type d’accidents, les renforts déployés dans cette zone très isolée et marécageuse du Grand Nord font face à un défi complexe.

Pompé en surface, le carburant récolté devra être stocké sur place jusqu’à l’hiver

«  Il n’y a jamais eu de fuite pareille dans l’Arctique auparavant. Il faut travailler très rapidement car le carburant est en train de se dissoudre dans l’eau », indique, toujours à l’AFP, Andreï Malov, porte-parole du service. Six rampes de confinement ont été placées sur la rivière pour bloquer l’écoulement des produits pétroliers vers le lac Piassino, dans lequel elle débouche en aval. Pompé en surface, le carburant récolté devra être stocké sur place jusqu’à l’hiver dans des containers spéciaux. Or, «  c’est un terrain difficile et (tous les matériaux) qui doivent être acheminés ne peuvent l’être que via des véhicules tout-terrain », souligne Andreï Malov. La difficulté de l’opération est telle, que certains responsables ont proposé de brûler le Diesel sur place, ce que l’agence environnementale russe a finalement exclu.

Reste à connaître les conséquences écologiques qu’aura la catastrophe. L’évaluation se fait encore au doigt mouillé, mais il semble d’ores et déjà certain que l’impact de la pollution sera douloureux, et pour longtemps.

Greenpeace compare l’accident au naufrage de l’Exxon Valdez qui, en 1989, avait ravagé la biodiversité marine du détroit de Prince William, en Alaska. Dmitri Klokov, porte-parole de l’Agence russe de la pêche, assure, dans la même veine, qu’il faudra des « décennies » pour rétablir l’écosystème de la rivière, assurant que la majeure partie du carburant a déjà coulé ou atteint le lac, en débit des barrages flottants. Et ce n’est pas tout. Saisi de trois enquêtes, le Parquet estime que 180 000 mètres carrés de terrains ont été pollués, avant même que l’hydrocarbure n’atteigne la rivière.

« Pourquoi les agences gouvernementales n’ont-elles été mises au courant que deux jours après les faits ? »

L’affaire est en passe de se transformer en scandale national. Vladimir Poutine est intervenu personnellement dans la crise mercredi, décrétant l’état d’urgence et rappelant à l’ordre des responsables locaux, alors que Norilsk Nickel, dont un responsable a été placé en détention, est accusé d’avoir tardé à prévenir les autorités locales. « Pourquoi les agences gouvernementales n’ont-elles été mises au courant que deux jours après les faits ? Allons-nous apprendre les situations d’urgences sur les réseaux sociaux ? », a tempêté le président russe lors d’un échange avec des représentants du groupe minier, rapporte Le Monde.

Les causes de l’accident lui-même, enfin, sont encore débattues. L’industriel évoque la fonte du permafrost générée par le réchauffement climatique, laquelle aurait provoqué l’enfoncement des piliers qui soutenaient «  depuis 30 ans » le réservoir de Diesel. Mais la version ne convainc personne. « Ce phénomène étant une donnée constante et fort bien connue des territoires du Grand Nord russe, on peut se demander si la surveillance des équipements, qui doit être continue, a bien été assurée », commente Boris Morgounov, directeur de l’institut d’écologie de l’École supérieure d’économie, dont les propos sont rapportés par le magazine en ligne Reporterre. Quoi qu’il en soit, souligne de son côté Alexeï Knijnikov, expert du WWF, la loi russe oblige tout réservoir de ce genre à être entouré d’une structure de confinement, qui aurait permis d’éviter l’accident. «  Une grande partie de la responsabilité incombe à l’entreprise », affirme-t-il.

Sources l'Humanité

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