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Malgré la pandémie, les autorités israéliennes continuent de harceler des Palestiniens dans les territoires occupés. Ils empêchent ainsi la mise en place de structures pour contrer le virus.

Le jour venait de se lever sur la vallée du Jourdain occupée. Dans le nord, la communauté palestinienne de Khirbet Ibziq était déjà éveillée, les villageois prêts à reprendre leurs activités. En ces temps de pandémie, ils entendaient réaménager l’espace afin de faire face au virus. Pour cela, ils comptaient dresser huit nouvelles tentes. Deux pour une clinique de campagne, quatre destinées à des logements d’urgence pour des résidents évacués de leurs maisons et deux comme mosquée provisoire. C’était compter sans les « lois » de l’occupation.

Alors qu’ils s’affairaient, les habitants de Khirbet Ibziq ont vu arriver des responsables israéliens de la mal nommée « administration civile », puisqu’en réalité il s’agit de la tutelle militaire d’occupation, accompagnés de la soldatesque en jeep, d’un bulldozer et de deux camions équipés de grues. À peine arrivés, les Israéliens ont confisqué les armatures et les toiles qui devaient être utilisées pour monter les tentes. Et sur leur lancée, ils ont démonté une cabane métallique pourtant en place depuis deux ans, un générateur électrique et pris des sacs de sable et de ciment. Pour faire bonne mesure, ils ont détruit quatre palettes de parpaings destinés aux planchers des tentes et en ont saisi quatre autres.

Des milliers de Palestiniens chassés et reconduits en Cisjordanie

L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a immédiatement dénoncé ce qu’elle appelle un « harcèlement ». Pour cette ONG, « la fermeture d’une initiative communautaire de premier secours en période de crise sanitaire est un exemple particulièrement cruel des abus réguliers infligés à ces communautés. (…) Contrairement aux politiques israéliennes, cette pandémie ne fait pas de discrimination fondée sur la nationalité, l’origine ethnique ou la religion. Il est grand temps que le gouvernement et l’armée reconnaissent qu e maintenant, de tous les temps, Israël est responsable de la santé et du bien-être des cinq millions de Palestiniens qui vivent sous son contrôle dans les territoires occupés ». Cette même administration civile multiplie d’ailleurs les exactions. Le même jour, elle a procédé à la destruction de maisons utilisées de façon saisonnière par les agriculteurs près de Jéricho.

Les autorités israéliennes poursuivent leurs discriminations à l’égard des ouvriers palestiniens travaillant en Israël. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), le 24 mars dernier, des milliers de Palestiniens ont ainsi été chassés et reconduits en Cisjordanie. Or, selon le PCHR, qui a recueilli de nombreux témoignages, ces salariés avaient d’abord songé à rester chez eux en raison de la pandémie mais avaient été encouragés par leurs employeurs israéliens à venir travailler en leur garantissant un logement pendant deux mois (alors qu’en temps normal ils sont tenus de rentrer dans les territoires palestiniens tous les soirs). Las, avec l’aggravation du nombre de cas, ces Palestiniens ont été renvoyés.

L’autorité palestinienne condamne ce traitement «raciste et inhumain»

Plusieurs déclarations font même état de personnes présentant tous les symptômes de la maladie, transportées juste de l’autre côté du checkpoint sans même que les autorités sanitaires palestiniennes n’aient été prévenues. Le porte-parole de l’Autorité palestinienne (AP), Ibrahim Melhem, a condamné le traitement israélien « raciste et inhumain » des travailleurs palestiniens. « Si vous devez travailler pour gagner votre vie, alors que ce soit dans la dignité, et non de cette manière dégradante », a-t-il affirmé en s’adressant, via les médias, aux milliers d’ouvriers palestiniens qui sont employés en Israël.

Sous prétexte de lutte contre le Covid-19 (où plus de 3 800 cas et 12 décès ont été recensés) et en rupture avec ses déclarations antérieures, Benny Gantz a préféré rejoindre la coalition de Benyamin Netanyahou, dont l’un des ministres traite les députés de la Liste unie de « terroristes en costume ». Dans les hôpitaux israéliens, au contraire, soignants juifs et arabes travaillent ensemble. Récemment, près de 700 membres du corps médical, dont une moitié de juifs, ont signé une pétition appelant Netanyahou à cesser de semer la division en ces temps de crise sanitaire.

Lire aussi notre article «Le coronavirus arrive à Gaza, l’ONU parle d’un possible désastre»

Pierre Barbancey l'Humanité

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