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Depuis bientôt une semaine, Venise est victime d’une Acqua alta d’une ampleur historique. En cause, le réchauffement climatique, mais pas seulement…

Gondoles renversées, Vaporetto réduits en carcasses, palais inondés… Un demi-siècle après la crue historique du 4 novembre 1966, Venise est de nouveau sous les eaux. Mardi dernier, une marée de 1,87 mètre de haut a envahi la cité des Doges, les églises, commerces, musées et hôtels de ce joyau classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Vendredi, la marée haute a encore frappé, atteignant 1,54 mètre, conduisant même à la fermeture pendant plusieurs heures de l’emblématique place Saint-Marc. Après un bref répit samedi, une troisième Acqua alta a submergé hier la Sérénissime. Le gouverneur de la région de Vénétie, Luca Zaia, a évoqué des « dégâts apocalyptiques », avec 80 % de la ville sous les eaux, avant la décrue. Quant au maire de la ville lacustre, Luigi Brugnaro, il a estimé à un milliard d’euros le montant des dégâts. Face à leur étendue, le gouvernement du premier ministre Giuseppe Conte a placé Venise en état d’urgence et annoncé le déblocage de 20 millions d’euros « pour les interventions les plus urgentes ».

Si Venise se retrouve régulièrement touchée par des pics de marées particulièrement prononcés, qui provoquent l’inondation d’une partie de la ville, le phénomène s’amplifie. Bâtie sur 118 îles et îlots en majorité artificiels et sur pilotis, Venise est déjà, de par sa topographie, menacée d’engloutissement. En un siècle, elle s’est enfoncée de 30 centimètres dans la mer Adriatique, à cause non seulement de la montée du niveau des mers, mais aussi de l’expansion du port industriel de Marghera, situé en face de Venise, et du défilé des bateaux de croisière géants. Pour le ministre de l’Environnement Sergio Costa, la fragilité de Venise s’est accrue en raison de la « tropicalisation » de la météo, avec d’intenses précipitations et de fortes rafales de vent liées au réchauffement climatique.

Pour faire face à la montée des eaux, l’Italie a lancé en 2003 la construction d’une gigantesque digue, baptisée Mose (pour module expérimental électromécanique). Ce système repose sur l’installation de 78 digues flottantes qui se relèvent et barrent l’accès à la lagune en cas de montée des eaux jusqu’à trois mètres de hauteur. Le problème, c’est que le projet n’a toujours pas vu le jour. Et se retrouve au cœur d’une polémique : initialement, il a été confié à un consortium d’une cinquantaine d’entreprises et devait coûter près de 2 milliards d’euros. Mais la facture a explosé – on serait à plus de 7 milliards – en raison de retards liés notamment à des enquêtes pour corruption et blanchiment d’argent sale. L’une d’elles avait d’ailleurs abouti, en 2014, à l’interpellation de 35 personnes…

L’eau et la polémique montent

Pour l’architecte Cristiano Gasparetto, ex-conseiller à l’urbanisme de la ville cité par l’AFP, « ce qui s’est passé est pire qu’en 1966 car cela fait déjà cinquante ans que nous devrions être préparés ». Alors qu’un certain nombre de personnes pensent que le projet de digue ne verra jamais le jour, l’écrivain Roberto Ferrucci, dans une tribune publiée dans le Monde, estime même que seule une organisation supranationale, de type ONU, pourra sauver la cité de la montée des eaux. « Sauvez Venise, écrit-il, car nous, les Italiens, nous le confessons enfin à voix haute, nous sommes les seuls coupables de tout ça. »

Cette crise intervient alors que le ministre de l’Environnement, convaincu que « tout cela est le résultat du changement climatique », a promis l’adoption rapide d’un plan pour rendre encore plus verte l’économie italienne. Sauf que Greenpeace a demandé à Rome de revoir sa copie en matière de transition énergétique, critiquant une « utilisation massive de gaz dans les décennies à venir, ce qui risque d’aggraver la crise climatique »…

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