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Ils se sentent pointés du doigt, lésés à chacune des réformes et toujours plus sous pression. L’Ugict a écouté la colère des encadrants

«Les cadres, qui avaient dans leur ensemble soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle, sont aujourd’hui en majorité opposés aux réformes à venir », assure Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict) CGT, chiffres à l’appui. « 73 % sont opposés à la réforme des retraites, 54 % sont conscients qu’ils vont y perdre avec la réforme de l’assurance-chômage », énumère-t-elle. Ces résultats viennent du baromètre que le syndicat réalise avec Secafi et ViaVoice chaque année, et qui fut rendu public ce mardi.

Faire des études ou espérer une retraite ?

L’Ugict a ainsi scrupuleusement épluché le rapport Delevoye. Il en ressort que pour avoir une pension s’élevant à 75 % de son salaire de fin de carrière, un cadre devrait cotiser 54 ans. Soit commencer à travailler à 10 ans, soit poursuivre son activité jusqu’à 77 ans, pour un salarié bac + 5 qui n’aurait ni redoublé ni eu d’accident de carrière. « C’est de la simple arithmétique et cette réforme est très violente pour les cadres, tranche Sylvie Durand, secrétaire nationale de l’Ugict. Les seuls gagnants de cette réforme sont les assurances privées, qui vont se goinfrer sur l’épargne retraite. » On comprend pourquoi Jean-Paul Delevoye n’a jamais voulu présenter une simulation de sa réforme pour les cadres. « Un jeune demain va devoir se demander s’il veut faire des études ou espérer une retraite, poursuit Marie-José Kotlicki. Un choix forcément perdant pour la société. Voilà pourquoi nous appelons aussi à la mobilisation interprofessionnelle du 5 décembre contre cette réforme. »

Outre ce coup de massue des retraites, ce baromètre 2019 offre d’autres informations tout à fait éclairantes. Les transformations numériques des entreprises font que « les cadres sont parfois obligés de conduire le changement, sans y avoir été associés, et parfois même pour supprimer leur propre poste, explique la syndicaliste. Car tous les emplois sont potentiellement touchés ». En chiffres, l’étude pointe que 72 % des cadres ne se sentent pas associés aux choix stratégiques et 53 % assurent qu’ils doivent régulièrement appliquer des choix de leur direction qui rentrent en contradiction avec leur éthique professionnelle. Si ces résultats sont en augmentation inquiétante d’une année sur l’autre, la reconnaissance des solutions portées par l’Ugict progresse aussi chez les cadres. Ils font d’ailleurs de plus en plus confiance aux syndicats pour défendre leurs droits, même si beaucoup de chemin reste à parcourir. Ainsi, désormais, 63 % du personnel encadrant souhaitent disposer d’un droit d’alerte pour refuser de mettre en œuvre une directive contraire à leur éthique. Ces problématiques de sens du travail sont encore plus marquées chez les cadres de la fonction publique. De la même manière, si la charge de travail augmente – un quart déclarent travailler plus de 49 heures par semaine –, ils souhaitent de plus en plus la négociation d’un accord de déconnexion effectif, à 60 %, en hausse de 4 points sur un an.

Inégalités de revenus pour les femmes

Si la reconnaissance salariale reste souvent citée dans l’enquête, elle est bien plus forte chez les femmes, qui souffrent d’inégalités de revenus persistantes. « Face à la résurgence forte des questions salariales et de pouvoir d’achat, avec les gilets jaunes notamment, le gouvernement a stigmatisé les cadres pour protéger le 1 % des vrais riches et exonérer le capital, explique Marie-José Kotlicki. Ce pourquoi les ingénieurs et techniciens ont été exclus de la prime Macron par exemple. Le gouvernement divise les salariés. Résultat, sur l’échelle des salaires, tout le monde y perd. »

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