Fête de l'Huma : Scène zebrock. Un Sônge… si Frida Kahlo faisait de l’électro
Elle entend les sons en couleurs, elle écrit sa musique en nappes de
peintures chamarrées. Chez Sônge, depuis l’enfance, l’ouïe ne va jamais
sans la vue. Et vice versa. Comment dit-on déjà ? Synesthésie ?
Communicative alors : quand on l’écoute, on croit voir se former des
tableaux de Gauguin, du Douanier Rousseau, de Frida Kahlo… Sônge, c’est
Océane Belle, une jeune Quimpéroise qui pioche dans la palette de ses
mythes pour apporter sa touche très singulière dans le paysage du R’n’B
français, entre électro aérienne et hip-hop poétique.
Ses
compositions étincellent des chimères qu’elle convoque lors de ses
nuits blanches. Ce sont ses insomnies créatrices qui lui ont soufflé son
nom de scène. Et aussi ces drôles de lunettes projetant des lumières
colorées sur la rétine que lui a prescrites son docteur pour dormir.
Elle les porte parfois en concert, allumant un arc-en-ciel dans ses
yeux… De contes en légendes, Sônge nous fait voyager de la Guadeloupe à
Cuba, en passant bien sûr par sa terre bretonne natale. Seule en scène,
elle nous plonge avec délice dans son imagination débordante, dans son
univers chatoyant où elle nous convie de son sourire d’enfant
émerveillé.