La Fête de l'Humanité : une expression d'art total
Une organisation un peu particulière
La Fête de l'Humanité n'est pas un festival classique. C'est une sorte de grande fête qui invite une myriade d'acteurs, qui ont carte blanche pour organiser leur « mini-festival ». L'équipe du festival nous explique : « On ne s'occupe que de la programmation de la grande scène où se produisent les principales têtes d'affiche. Les deux autres scènes, qui sont la scène Zebrock et la petite scène, qui sont gérées par des associations à part. C'est eux qui font leur line-up. » Elle coordonne aussi les 400 stands présents pour animer la fête : « Nous faisons en sorte que le site de la Fête de l'Huma soit le plus pratique pour tout le monde, pour les visiteurs et pour les militants qui installent leur stand, et ensuite indépendamment, ils travaillent à leur propre programme avec parfois des concerts, des expositions... »
Une véritable ville dans la ville
Un festival qui se renouvelle
Mettre l'accent sur le climat sans oublier son engagement social
Vous l'aurez compris : l'environnement
sera le point central des valeurs à défendre à la Fête de l'Humanité
cette année. Tout au long de ce week-end, on retrouvera des thématiques,
débats et conférences autour de ce thème. Mais le festival n'oublie pas
ses revendications de toujours qui font sa particularité. Justice
sociale, place de l'individu par rapport aux entreprises... tous ces
sujets seront abordés : « on aura aussi un volet citoyen, notamment
avec les manifestations des gilets jaunes. Et pour compléter sur le
climat, il y aura un programme climatique annexe du programme de la
Fête, où on aura vraiment des temps axés sur la bataille climatique,
conférences, formations, ateliers, jeux... », assurent l'équipe de
la Fête. Et comme à l'accoutumée, les représentants de divers syndicats
et personnalités politiques seront présents, mais on ne peut pas en dire
plus pour le moment...
Une programmation musicale qui a du sens
Si le line-up du festival est très varié, il n'en est pas pour autant dépourvu de cohérence et d'intention. « Ce qui est intéressant, c'est surtout de souligner la pluralité des acteurs et des musiciens, artistes qui sont présentés. Aya Nakamura par exemple, c'est une femme qui n'a pas grandi en France, qui a eu une vie assez particulière, qui fait une musique différente. À côté, on va avoir Shaka Ponk, qui sont presque des partenaires de la Fête. Frah, le chanteur, a déjà donné des débats et conférences autour du climat. Il y a aussi Eddy de Pretto, qui vient pour la première fois chez nous et qui a des textes très engagés sur des causes qui nous concernent, en particulier sur la communauté LGBT, Les Négresses Vertes qui sont déjà venus dans les années 1990 et qui sont aussi venus en tant que festivaliers quand ils étaient plus jeunes. On a Marc Lavoine, qui est assez touché par les idées du PCF, même s'il n'est pas adhérent, mais ce n'est pas l'important. Il y aura aussi Paul Kalkbrenner, qui a une communauté très forte sur Facebook et qui est dans le milieu de la techno... La diversité sur la scène est impressionnante ! On a également L'Or du Commun, qui étaient venus l'année dernière sur la petite scène. Cette année ils montent sur la grande scène ! Il y a l'idée de faire revenir ces gens parce qu'on les suit aussi », allègue l'équipe de la Fête de l'Humanité. Il y a de quoi faire, et peut-être découvrir quelque chose que vous ne soupçonnez pas !
La Fête de l'Humanité se déroulera du 13 au 15 septembre à La Courneuve (93). Le pass 3 jours est disponible sur la billetterie du festival pour la modique somme de 40 €.