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Face à la croisade idéologique du président brésilien contre l’éducation, étudiants et professeurs manifestent au niveau national.

Jair Bolsonaro aurait aimé ne voir qu’une seule tête. Mais les étudiants sont décidément enclins à l’indiscipline. Lundi, alors qu’il se rendait au collège militaire Pedro-II de Rio de Janeiro, le président d’extrême droite a dû contourner les centaines d’étudiants manifestant contre les coupes budgétaires de 30 % annoncées pour tous les établissements dépendant directement du gouvernement fédéral. Devant les quelques dizaines de personnes venues l’écouter, l’ancien capitaine de l’armée a confirmé vouloir faire prospérer dans tout le pays les collèges militaires, « exemples d’excellence pour l’éducation brésilienne ». Ajoutant : « Respect, discipline et amour de la patrie sont des valeurs importantes inculquées dans ces collèges. » En creux, le chef de l’État met ce modèle ­disciplinaire en regard des dizaines d’universités à l’avant-garde de la contestation depuis le mandat de l’ancien président putschiste Michel Temer, et davantage encore depuis sa propre élection. Jair Bolsonaro « s’applique à étouffer l’un des noyaux de la résistance au fascisme en lançant une chasse aux étudiant.e.s et enseignant.e.s marxistes », a dénoncé l’Union des étudiants communistes français dans un message de solidarité.

La suppression d’une partie des bourses de doctorat et de maîtrise

Étudiants, chercheurs et professeurs devraient remettre le couvert aujourd’hui dans les rues du pays contre les coupes budgétaires et la volonté de supprimer une partie des bourses de doctorat et de maîtrise. Le 9 mai déjà, près de 10 000 personnes manifestaient à Niteroi, près de Rio de Janeiro, pour réclamer le maintien des subventions à l’université fédérale de Fluminense. Le lendemain, 5 000 personnes bloquaient l’immense avenue Paulista, à Sao Paulo, dans une « marche pour la science », afin de maintenir le niveau d’excellence de l’enseignement supérieur brésilien. Selon la publication britannique Times Higher Education, l’université fédérale de Bahia (nord-est) a en effet progressé dans le classement mondial des universités, en passant de la 71e place en 2017 à la 30e en 2018 ; l’université nationale de Brasilia (centre-ouest) se serait quant à elle hissée du 19e au 16e rang. Même scénario dans le nord du pays, où 6 000 étudiants des instituts de formation des enseignants et de l’université fédérale du Rio Grande do Norte sont parvenus à paralyser un tronçon de la route Translittorale, qui court du nord au sud.

La fin des financements pour la philosophie et la sociologie

Des assemblées générales conséquentes se sont enfin tenues dans le Minas Gerais, à Bahia, ou encore Curitiba, où est incarcéré l’ancien président de gauche Lula da Silva. L’actuel chef de l’État brésilien n’a jamais caché sa vision utilitariste de l’éducation. Selon lui, les connaissances n’auraient de valeur que si elles peuvent être « réinvesties » immédiatement sur le marché du travail. Jair Bolsonaro a ainsi annoncé il y a deux semaines la fin des financements pour la philosophie et la sociologie, au profit de filières jugées plus rentables (voir notre édition du 29 avril). Alors que les étudiants de ces spécialités représenteraient moins de 2 % des inscrits, le ministre de l’Éducation, Abraham Weintraub, les a accusés d’être des « aspirateurs d’impôts ». D’aucuns réaniment aujourd’hui la figure de l’anthropologue et romancier brésilien Darcy Ribeiro, décédé en 1997, qui expliquait, du temps où le président de droite Fernando Henrique Cardoso était au pouvoir, que « la crise de l’éducation au Brésil n’est pas une crise, c’est un projet ».

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