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Le PSOE a gagné les élections générales de ce dimanche 28 avril. Mais faute de majorité, il devra nouer des alliances pour pouvoir gouverner. L’autre donnée majeure du scrutin est l’entrée de Vox aux Cortes, le parlement.
Cela faisait onze ans que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) n’avait pas gagné un scrutin général. Ce dimanche 28 avril, la formation de Pedro Sanchez, le président du gouvernement sortant, a enrayé le cycle des défaites, en remportant les élections législatives. Le PSOE obtient 123 députés, contre 85 dans la précédente législature. « Le futur a gagné, et le passé a perdu », a déclaré Pedro Sanchez, en référence au trio de la droite, mais surtout à l’extrême droite qui a fait son entrée au parlement. Le chef de file du PSOE sera néanmoins contraint de nouer des alliances pour gouverner, la majorité absolue étant de 176 sièges. Le fera-t-il avec Unidas Podemos, la coalition regroupant Izquierda Unida et le mouvement de Pablo Iglesias, comme ce fut le cas depuis juin 2018 ?
Dimanche soit, les militants réunis rue Ferraz, à Madrid, lui ont fait savoir leur souhait : « Avec Rivera non ! Avec Rivera non », ont-ils scandé contre Albert Rivera, le dirigeant des ultralibéraux de Ciudadanos. « Je crois que le message est clair », a répondu Pedro Sanchez sans en dire davantage. Unidas Podemos, la coalition regroupant Izquierda unidas, la formation de Pablo Iglesias et les écologistes d’Equo, résistent tant bien que mal à la stratégie du vote utile défendue par le PSOE face au danger de l’extrême droite.

Avec 42 parlementaires, contre 71 en juin 2016, l’alliance rouge, violette et verte s’impose comme un partenaire incontournable à gauche pour le PSOE. « Nous aurions aimé un résultat meilleur, mais ce résultat (…) nous permet d’accomplir les deux objectifs de la campagne : premièrement, freiner la droite et l’extrême droite et le second, construire un gouvernement de coalition de gauche (…) Nous devrons avoir beaucoup de réunions de travail pour faire un programme qui remplisse le mandat qui nous ont confié ceux qui ont voté pour nous, à savoir des politiques qui protègent les majorités sociales », a déclaré Pablo Iglesias.

Les deux formations totalisent 165 députés et devront se tourner vers avec les partis régionalistes ou encore indépendantistes tels que le Parti nationaliste basque (PNV – 6 élus), Bildu (4) Compromis (1) ou encore la Gauche républicaine catalane (ERC) qui tire son épingle du jeu avec 15 députés. Les pactes seront néanmoins compliqués à sceller dès lors qu’il faudra aborder l’épineux règlement du conflit avec la Catalogne.

Pedro Sanchez fait montre de prudence, à la veille de tractations qui s’annoncent complexes et fragiles. Une alliance avec les ultralibéraux de Ciudadanos qui s’imposent comme une force incontournable à droite, en passant de 32 à 57 parlementaires, offrirait au socialiste une confortable majorité. Mais,

Pedro Sanchez sait qu’il devrait alors renoncer à la dimension sociale de ses politiques et prendre le risque de perdre une partie de son électorat. A droite en revanche, l’espoir de diriger la quatrième économie de la zone euro a été douché. Le Parti populaire (PP), qui, après avoir remporté les élections générales anticipées de juin 2016 était tombé à la faveur d’une motion de censure, s’est écroulé. Avec 66 élus, les conservateurs enregistrent le pire score de leur histoire. Ils payent là les innombrables scandales de corruption et autres détournements de fonds publics qui éclaboussent ses dirigeants.

Autre donnée majeure du scrutin, et des plus inquiétantes : Vox fait son entrée aux Cortes. Jamais depuis le retour de la démocratie, l’extrême droite n’avait été en mesure d’avoir des voix au parlement. Le Parti Santiago Abascal a remporté 24 élus. Hier encore invisible, Vox est parvenu à faire élire 12 députés andalous en décembre 2018, et s’est retrouvé au cœur des tractations en vue de former un gouvernement conservateur dans cette région historiquement détenue par les socialistes.

En jouant à la fois sur la peur de l’immigration, la désintégration de l’Espagne en raison du mouvement sécessionniste catalan, l’extrême droite est parvenue à imposer son agenda et ses thèmes de prédilection, malgré le caractère outrancier et dangereux de son discours. Pis, la formation n’est pas étrangère au glissement idéologique à l’œuvre chez notre voisin, et à la droitisation du spectre politique. Au terme de ce scrutin, on notera également une participation à la hausse avec 75,75%, lors de ces élections présentées comme les plus disputées et incertaines. La balle est désormais dans le camp de Pedro Sanchez qui devra au plus vite sceller des pactes s’il souhaite former un exécutif, après quatre ans d’instabilité politique.

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