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De l’incendie du Fouquet’s aux kiosques brûlés, l’acte XVIII aura été marqué par des scènes de violences. Mais qui sont vraiment ces « casseurs » dont les images ont envahi les réseaux sociaux et les télévisions ?

Les images de la mise à sac des Champs-Élysées, largement relayées sur les réseaux sociaux, auront profondément marqué ce XVIIIe acte des gilets jaunes : encagoulés, vêtus de noir ou d’un gilet jaune, ils étaient plusieurs centaines, ce 16 mars, à s’être donné rendez-vous sur les Champs-Élysées. Certains entamaient des chants anticapitalistes, quand d’autres attaquaient les façades des boutiques de « la plus belle avenue du monde ». Mais qui sont les auteurs de ces violences ?

D’après Alexandre Langlois, de la CGT police, difficile de dresser un profil type. « Ce qu’on sait, c’est que leur nombre augmente, explique-t-il. On parle d’environ 1 500 individus sur Paris, greffés autour d’un noyau dur de 300 personnes. » Parmi eux, on retrouve un certain nombre de black blocs : majoritairement des anarchistes, mais aussi des libertaires, des autonomes, des maoïstes et des trotskistes. « Les black blocs ne sont pas une seule et même unité. Il y a beaucoup de profils différents, explique Paolo Stuppia, sociologue et politiste à l’université Paris-Nanterre. Tout se joue au niveau des individus, et leur identification lors de ces rassemblements est rendue très difficile du fait que tous sont habillés en noir et dissimulent leur visage. »

Ce climat n’est pas sans lien avec les violences sociales et policières des dernières semaines

Le sociologue insiste également : « La violence des black blocs n’est dirigée que vers des biens qui sont les symboles du capitalisme et du pouvoir qui les ignore. Elle n’est aucunement adressée à des personnes, excepté lorsqu’elles sont dépositaires de l’autorité publique. » D’après le chercheur, ce climat n’est pas sans lien avec les violences sociales et policières des dernières semaines. « On se souvient des images d’interpellation violentes lors de manifestations de gilets jaunes. Ce qui ressort publiquement, c’est que le mépris vis-à-vis des contestataires est profond », estime-t-il. Et devant le statu quo imposé par l’État, le mode opératoire des « blocs » séduit parfois parmi les gilets jaunes.

C’est le cas de Patrice, gilet jaune et sympathisant des blocs. Partisan « d’une idéologie de gauche », il a gagné la rue pour défendre « les conditions de vie des retraités et des actifs, le trop grand écart entre les classes sociales, le manque de représentativité et le grand décalage entre élus et citoyens ». Il explique n’avoir jamais manifesté avant le début du mouvement des gilets jaunes et considérait que les manifestations pacifiques « sandwichs-merguez » ne menaient à rien. « Mais lorsque j’ai vu les premières actions directes place de l’Étoile, avec des citoyens qui ne lâchaient rien, j’ai décidé de commencer à manifester. » Sur place, il raconte avoir vu la répression des forces de l’ordre sur les gilets jaunes pacifiques et les « bloceux aller au mastic » en venant en aide aux gilets jaunes et, à l’inverse, des forces de l’ordre « s’en prendre à tout le monde, medics compris ». « Mon choix était vite fait », ajoute-t-il. « Le degré de violences policières est tel que les participants acceptent ces ripostes de la part des activistes parce que le reste des manifestants a été accueilli par des tirs de LBD et de lacrymo, analyse Paolo Stuppia. C’est perçu par l’immense majorité comme une injustice profonde : la violence des forces de l’ordre paraît dirigée vers une colère légitime. Et répliquer par la force peut rapidement être perçu comme la seule alternative. » Une réponse confirmée par Patrice, pour qui les premières mesures en faveur du pouvoir d’achat sont apparues « après les premiers jets de pavés ».

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