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Quatre ans après Mandarine, le duo Les Innocents, formé de J.P. Nataf et Jean-Christophe Urbain revient avec 6 ½. Un album aux mélodies addictives pleines de fraîcheur et d’insouciance, qui vont droit au cœur.

Des chansons fluides parcourues d’une fraîcheur printanière, qui redonnent le moral dès les premières notes… La musique des Innocents a assurément quelque chose de magique. Apaisante, joyeuse et légère, elle fait un bien fou grâce à une formule guitares-voix et des mélodies simples et pleines d’insouciance, qui vont droit au cœur. Après quinze ans d’inactivité du groupe, les Innocents ont eu la riche idée en 2015 de former un duo emmené par J.P.Nataf et Jean-Christophe Urbain et de sortir l’album Mandarine, qui leur a permis de renouer avec le succès. Et au public de retrouver l’univers des Innos qui ont marqué le paysage des années 1990 avec des chansons telles que L’autre Finistère, Un homme extraordinaire, Colore ou Un monde parfait extraites de leurs albums Fous à lier et Post-partum. Ils sont de retour aujourd’hui avec l’excellent 6 ½. Un album dont les chansons (Quand la nuit tombe, Apache, Les Cascades, De quoi suis-je mort, Au bord l’Etna…) sont autant d’instantanés poétiques que l’on écoute en boucle et nous consolent d’une époque pas très rose. Un registre aux couplets-refrains entêtants que Les Innocents dévoileront lors de leur tournée qui passera par le Café de Danse le 19 juin, le festival Les Nuits de Fourvière le 28 juillet et la Salle Pleyel le 13 décembre.

Après quinze ans d’inactivité des Innocents, vous avez formé un duo avec Jean- Christophe Urbain et sorti en 2015 l’album Mandarine qui vous a valu de renouer avec le succès au travers d’une longue tournée. Avez-vous été étonnés de voir que les gens ne vous avaient pas oubliés?

J.P. Nataf : Assez étonnés. En même temps, pendant les années d’inactivité des Innocents, Jean-Chri (Jean-Christophe Urbain) et moi, croisions des gens qui nous reconnaissaient à l’aune de nos chansons qui ont un peu marqué le paysage et laissé une trace. On est un groupe où il n’y a jamais eu d’hystérie sur nos personnes ou une identification au style musical. Nos chansons ont été beaucoup “bastonnées” en radio pendant quelques années. On a fait partie de la bande-son FM. On avait un truc en plus ni vraiment rock, ni vraiment variété. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois qu’on a une place à part. Il y a quelque chose d’assez mystérieux sur la façon dont ce groupe, ce duo, continue à fonctionner. On est deux songwriters qui prennent du plaisir à s’amputer d’une partie de ce qu’ils pourraient faire tout seuls pour être à deux et faire quelque chose d’autre. On s’alimente, on se jauge l’un l’autre, on se lance des défis, on a envie de se séduire… Il y a truc qui fait qu’on fabrique un véritable objet hybride entre nos cultures, notre façon d’être qui est très différente.

L’extraordinaire avec votre musique, est qu’elle a quelque chose qui fait du bien. Croyez-vous au pouvoir bienfaiteur des chansons?

J.P.Nataf : Je le crois. Personnellement, je n’ai jamais eu l’idée de faire de la thalasso ou des massages pour me sentir mieux, mais je sais que la musique me procure un bien-être. Elle a un pouvoir de consolation. Pour ma part, elle appuie là où ma mélancolie est trop forte quand ça ne va pas où qu’il y a des choses qui me sont dures. La musique me donner envie de voyager, de bouger, de penser, d’espérer. J’ai de vrais rendez-vous avec les disques et les concerts de ma vie. Je ne vois pas d’autre ambition. Une chanson peut faire réfléchir, mais elle fait d’autant plus réfléchir qu’elle procure du plaisir d’abord. Pour moi, la musique passe d’abord par quelque chose au niveau des tripes qui permet d’avoir une élévation. Avec Jean-Chri on a toujours été très heureux d’être un groupe pour radio. C’est formidable de faire partie de la bande-son d’une journée.

Quels sont les thèmes que vous avez voulu aborder dans 6 ½?

 J.P. Nataf : On est très pudiques. On a du mal à aborder les sujets frontalement sûrement parce qu’on n’a pas envie que nos chansons vieillissent, qu’elles soient des photographies trop précises, si ce n’est d’une émotion qui perdure et infuse. Il y a un décorum dans notre univers qui fait que forcément elles suggèrent des choses. Elles sont comme des petites bombes émotionnelles. Je crois qu’on cherche plutôt le fond d’un sentiment qui soit un mariage le plus heureux possible entre ce que dégage une mélodie, le rythme, une suite d’accords et les mots. Notre album est un peu moins exotique que d’habitude. Il y a un recentrage qui est peut être dû à l’âge. Si on lit entre les lignes, cela dit tout de nous, chacun dans nos vies, les gens qui nous entourent, nos proches, nos enfants, nos parents et ce qu’on voit de la société au loin. Nos chansons essaient de tenir compte de tout ça.

Adolescents, vous rêviez de vivre de musique. Quand vous regardez dans le rétroviseur, êtes-vous heureux de votre parcours ?

J.P. Nataf : On est plus qu’heureux, on est super privilégiés. On a eu la chance de vivre quatre ou cinq ans d’un succès un peu fou. C’est fabuleux de payer son loyer, de remplir son frigo, de pouvoir nourrir ses enfants en faisant de la musique. C’est inespéré et surtout depuis si longtemps. En 1987, j’avais décidé de déposer mon diplôme d’architecture et on est rentrés dans le top 50 avec Jodie. J’ai dit à mes parents : “je vais attendre un petit peu, parce que ça se passe bien côté musique”. Trente-deux ans plus tard, je n’ai toujours pas eu à chercher un autre boulot. C’est complètement dingue !

Pour votre retour sur scène, prévoyez une formule simple à deux musiciens, comme lors de votre précédente tournée ?

J.P.Nataf : On va essayer d’étoffer le propos. On est en train de réfléchir à cela en tenant compte du contexte économique, parce que l’industrie du disque et du spectacle ne sont plus ce qu’elles étaient. Tout est toujours sujet à de grandes tables rondes de discussion. On aimerait être plus nombreux sur scène. On a envie de l’énergie d’un groupe et de faire plus de bruit !(rires).

Entretien réalisé par Victor Hache pour l'Humanité

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