Ski alpin. Noël et Pinturault, dauphins des neiges
Grand soleil à Soldeu, en Andorre, pour les skieurs tricolores lors des finales de la saison de Coupe du monde 2019. Dimanche 17 mars, c’est le grand espoir Clément Noël qui a parfaitement conclu son année en remportant sa 3e victoire hivernale. Après deux succès de prestige à Wengen (Suisse) et à Kitzbühel (Autriche) au cœur de l’hiver, ce nouveau triomphe permet même au grand Vosgien (1,91 m) de terminer deuxième du classement du globe de slalom, plus de 300 points derrière l’Autrichien Marcel Hirscher.
À 20 ans, Noël voit logiquement l’avenir en rose : « Avec trois succès et quatre podiums cette saison, mes résultats sont largement au-delà de mes espérances », a-t-il succinctement débriefé. Dans la lignée de ses performances récentes (6e des deux derniers géants), indignes de son rang, le roi du ski Hirscher est, lui, sorti du top 10 pour la 2e fois de l’hiver (14e). Certains y verront un signe évident de lassitude alors qu’il explique depuis quelques semaines ne pas savoir s’il repiquera en Coupe du monde en octobre prochain.
Huitième globe de cristal consécutif pour Hirscher
En attendant que le printemps et l’été ne le requinquent
peut-être, l’Autrichien était de toute façon assuré depuis longtemps de
remporter le globe de slalom, son sixième, et le gros globe de cristal
englobant toutes les disciplines de l’alpin, son huitième consécutif.
Marcel qui ne chaufferait plus ses skis sur les pentes de la Coupe du
monde en octobre prochain, ce serait en tout cas une aubaine pour
l’autre Tricolore victorieux du week-end, Alexis Pinturault. Vainqueur
du slalom géant, samedi 16 mars, toujours sur les pistes andorranes, le
Savoyard s’est assuré la place de dauphin d’Hirscher au classement
général de la Coupe du monde pour la première fois de sa carrière. Une
façon donc de marquer son territoire et de ranger au rayon des souvenirs
deux dernières saisons loin de ses attentes (4e et 6e du général),
marquées notamment par des pleurs de frustration aux Mondiaux de
Saint-Moritz en 2017. À 27 ans, Pinturault a également remporté cet
hiver son premier titre mondial sur le combiné à Are (Suède), en
février, ainsi qu’une médaille de bronze en géant. De quoi lui donner un
cap à suivre pour les prochains mois : « Techniquement, cet hiver a été
bien meilleur que l’an dernier, apprécie-t-il, mais je sais que je vais
devoir encore travailler sur certaines conditions de neige, notamment
quand les tracés sont très glacés. » Ce qu’il a déjà commencé à faire,
d’une certaine manière, en mettant le champagne dans la glace… F. S. L'Humanité