Inou Wali, nouveau album de Filentre
L’Afrique au coeur, comme une respiration
de l’âme, une inépuisable source d’inspiration, un chemin de vie
parcouru encore et encore, un rêve d’enfant à portée de main d’adulte,
une direction pour avancer et ne jamais cesser d’espérer à un avenir
meilleur, Filentre écrit une histoire qui est celle
d’un pont jeté entre deux continents, l’histoire d’hommes et de femmes
qui se lèvent, ne baissent pas les bras et continuent le combat,
l’histoire d’une aventure faite de rencontres et de passions, de
traditions et de vibrations profondes. L’Afrique comme une invitation à
s’élever et à regarder l’existence vue d’en haut, à respirer et prendre
le temps de vivre en paix avec soi et les autres, à se laisser envoûter
par les sonorités d’un reggae roots ou celles d’une kora d’où s’échappe
d’ancestrales mélodies africaines,
une invitation à vivre pleinement l’instant présent pour espérer un avenir ici ou ailleurs. L’Afrique comme fondation d’une oeuvre en perpétuel mouvement, comme colonne vertébrale d’un album - enregistré à Bamako dans les studios de Manjul, l’un des grands acteurs de l’ombre du monde reggae - qui parle autant aux sens qu’à l’âme, où les mots font sens et s’engagent, parlent de ces luttes qui se mènent ailleurs tout en trouvant un écho ici, de ces humains que certains rejettent et qui, pourtant, nous ressemblent comme deux gouttes d’eau jumelles.
Un pied en Afrique, un en Europe, "Inou Wali" (merci en soussou, la langue de Guinée) fait le lien entre les continents, les gens, ouvre grand ses portes à la chaleur des regards sans arrière-pensées, à ces sourires sans artifice qui s’offrent sans compter, à la générosité immédiate et sans calcul d’un inconnu que l’on croise au détour d’une rue, à ce monde qui ne demande qu’à être découvert. En posant ses valises de l’autre côté de la Méditerranée, Filentre ne demandait pas la Lune mais juste à connaître d’autres musiques, d’autres couleurs, d’autres chaleurs. Son voeu aura très largement été exaucé avec cet album qui nous entraîne dans une aventure musicale loin des sentiers battus, métissage parfait entre sonorités africaines traditionnelles, notamment celles de la kora (ici jouée par Sidiki Diabaté qui a oeuvré sur l’album «Lamolali» de -M-), vibrations jamaïcaines des percussions nyahbingi et mélodies plus universelles, dans un
périple amoureux pour une terre de contrastes, faite de combats et d’engagements, d’entraide et de partage.
Ce chemin, où chaque pas amène un peu plus celui qui le fait vers une totale prise de conscience, il ne le parcourt pas seul, accompagné qu’il est par les musiciens ivoiriens du Siman Roots mais aussi, le temps de deux titres forts, par Tiken Jah Fakoly - l’icône du reggae connue pour son engagement permanent auprès des opprimés - invitant en bambara le peuple africain à faire valoir ses droits et Takana Zion, connu lui aussi pour utiliser le reggae comme arme pacifiste et un outil de communication massive auprès de tous les peuples opprimés. Autant d’invités qui renforcent le discours positif qui traverse "Inou Wali" et, à l’instar de Filentre, nous donnent envie de dire merci à cette vie qui nous offre la possibilité de faire d’aussi belles rencontres musicales et humaines...
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