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Pour sauver son exploitation familiale, David Caumette a ouvert un cabaret, Les Folies fermières, qui affichent complet chaque week-end. Un livre témoigne de cette folle aventure tarnaise.

Lorsqu’il a quitté son poste confortable de directeur d’un lycée professionnel agricole pour reprendre l’exploitation familiale, on lui a demandé quelle mouche l’avait bien piqué. Élevé dans une exploitation agricole de polyculture et d’élevage, David Caumette avait pourtant ce vieux rêve de s’installer en tant qu’agriculteur. « Je m’étais aperçu qu’on apprenait aux jeunes un métier qui ne leur permettait pas de s’en sortir. Je ne pouvais pas continuer à enseigner l’agriculture alors que mes parents, à bout de souffle, voulaient vendre la ferme. »

À Garrigues, 300 habitants, dans le Tarn, les agriculteurs ne se comptent plus que sur les doigts de la main, alors qu’il y a cinquante ans ils étaient 200, et les seuls éleveurs restants étaient en train de baisser les bras. D’emblée, fort de l’expérience malheureuse de ses parents, David Caumette décide de passer en circuit court. « Mes parents étaient sur du veau Label rouge. Ils avaient beau avoir le meilleur produit, ils dépendaient des négociants, une loi du marché inique. » Le jeune homme traite directement avec un abattoir et un boucher, dans un laboratoire qu’il fait construire à la ferme pour conditionner la viande. « Une fois la boucherie en marche, nous avons diversifié notre offre : bœuf, porc, volaille… » Il vend sur les marchés de proximité, livre à domicile… Résultat : les ventes doublent. Une affaire qui roule. Jusqu’au triste jour où les élus des villes environnantes valident l’ouverture des supermarchés le dimanche. Leclerc, Intermarché, supérettes… « Six mois plus tard, je perdais 30 % de mon chiffre d’affaires. » Le circuit court ne suffisait plus. Il fallait se diversifier davantage. Laetitia, l’épouse de David, cuisinière de formation, lui souffle à l’oreille l’idée d’une ferme-auberge. La famille, les amis donnent un coup de main pour les indispensables travaux.

le terroir, vedette du samedi soir

La ferme-auberge finit par ouvrir mais, avec 15 couverts par semaine, elle devient vite déficitaire. « Une amie, danseuse dans un club de country du coin, m’a proposé d’animer les samedis soir. » Bingo. La ferme-auberge passe à 80 couverts par semaine. C’est là que la Sacem s’en mêle. « Au ministère de la Culture, on m’a expliqué qu’il fallait une licence de spectacle. » Qu’à cela ne tienne. Il la passe avec succès.

En 2015, David Caumette prend ainsi les commandes des Folies fermières, le seul cabaret de France à la ferme. Spectacle de music-hall, sosie de Claude François, soirée magie… Il faut réserver bien à l’avance pour avoir une table le samedi soir. Sur la table, justement, il y a du terroir, du vrai. Avec plus de 50 % de produits issus de la ferme et le reste des exploitants des environs. Mieux, ceux-ci sont eux-mêmes en contact avec la clientèle. L’éleveur de cailles et de lapins devient barman le samedi soir. Le producteur de canards gras est chargé du service et de l’accueil. Le viticulteur se fait sommelier, le producteur de légumes DJ, alors que d’autres servent à table.

Aujourd’hui, David et Laetitia réussissent à se payer 1 000 euros chacun par mois. Dix ans après leur installation, ils ont réussi à sauver la ferme et à créer 14 emplois directs et indirects. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si, actuellement, la famille n’était pas confrontée à des tracasseries administratives les empêchant d’agrandir le cabaret. Un permis de construire a été refusé et l’affaire se réglera devant les tribunaux. En attendant, aux Folies fermières, le spectacle commence. Encore et toujours.

« Les Folies fermières », de David Caumette, avec la collaboration d’Anne Leblé. Éditions du Rocher, 185 pages, 16,90 euros.

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