Les femmes et les hommes de 2018 pour Mosaik Radios
La femme de l'année :
Laetitia Visse
La jeune cheffe aujourd’hui marseillaise a vécu le machisme dans la plupart des brigades de son apprentissage. Elle a subi l’enfer, jusqu’à la chute. Pas encore trentenaire, elle fait partie de la génération qui brise la loi du silence. Le harcèlement reste un sujet tabou en cuisine.
L'homme politique de l'année :
Fabien Roussel
A 49 ans, le député du Nord a pris les commandes du PCF. En moins de 2 mois ses passages médiatiques sur RMC les grandes gueules, RTL, France info...ses interviews dans Paris Match, l'Humanité Dimanche ont déjà marqué le paysage politique par la fraîcheur et la lucidité de ses interventions. Il compte, et comptera de plus en plus dans la vie politique.
Cinéma :
Gilles Balbastre
Réalisateur de « Main basse sur l’énergie » un documentaire qui dresse le bilan accablant des privatisations dans l’électricité. Ce film dénonce trente ans de dérégulation néolibérale. Dans les télécoms, les transports ou l’énergie, cette dérégulation permet la création de grandes fortunes. Ce film peut être vu gratuitement sur Internet par tous. A voir absolument.
Musique Classique :
Zahia Ziouani
Sous
le soleil de la « Grande Scène », dimanche 16 septembre 2018, Fête
de l’Humanité à La Courneuve. Zahia Ziouani dirigeait son
Orchestre symphonique Divertimento face à des milliers de
spectateurs conquis. L’aventure musicale et humaine qu’elle
incarne fait d’elle une « maestra ».
En 2007, Zahia Ziouani
devient la 1ère cheffe invitée de l’Orchestre National d’Algérie.
Un sujet d’immense fierté et de belle responsabilité. En 2013,
elle se produit à la tête de son orchestre symphonique à
Marseille, capitale culturelle européenne. Souvent elle en profite
pour jouer la carte du brassage des cultures : « la programmation
dédiée à la Méditerranée m’a donné l’occasion de faire
venir des musiciens de Chypre, de Malte, de Tunisie, d’Algérie,
mais aussi des Israéliens et des Palestiniens. Oui, la musique peut
contribuer modestement à bâtir la paix !
Livre :
Un collectif de poètes Algériens pour « Eternelle Katia »
63
auteurs dont notre amie Nadia
Belkacemi ont rendu un hommage collectif à Karia Bengana
Katia
Bengana, née en 1977 à Meftah (Algérie) et morte assassinée le 28
février 1994 dans la même ville, est une lycéenne algérienne
connue pour avoir, au début de la guerre civile algérienne, refusé
de porter un hijab (voile islamique) malgré les menaces de mort des
islamistes. Elle devient après sa mort un symbole de la lutte des
femmes pour leurs droits en Algérie
Chanteuse :
Géraldine Torres
Tombée dans la musique toute petite, passée par le conservatoire, par une école de théâtre puis par l’école du cirque du Lido dans la ville rose. Elle rejoint ensuite à son adolescence l’équipe de la caravane des quartiers, festival itinérant dans les quartiers. Elle y rencontre des groupes comme La Mano Negra qu’elle va suivre sur plusieurs dates en Espagne, ce qui lui donnera à jamais le goût du rock n’ roll.
Fondatrice et chanteuse pendant 10 ans du groupe Face à la mer, elle prend en 2011 une route plus personnelle et crée son propre projet dans lequel elle chante le monde comme elle le voit, à l’image des héritages du patrimoine de la chanson à texte qu’elle a reçu (Renaud, Alain Leprest, Brassens) ou de celui des poètes (Neruda, Garcia Lorca). Elle s’inscrit dans cette notion de troubadour actuel pour témoigner avec simplicité d’un monde complexe.