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MC Solaar, Imany, Jérôme Commandeur… ont été distingués par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, saluée « mère nourricière » des artistes par Renaud.

MC Solaar, lauréat en catégorie musiques urbaines ; Renaud, récipiendaire du prix spécial ; Imany, ­récompensée pour ses performances à l’export ; Angèle, révélation 2018 ; Calypso Rose, nommée reine des musiques du monde, ou le cinéaste Michel Gondry, ­honoré comme auteur-réalisateur de ­l’audiovisuel… le 10 décembre, lors d’une cérémonie à la salle Pleyel, la Sacem a remis ses 19 grands prix, sous l’égide de son ­directeur général, Jean-Noël Tronc, et de son président, Jean-Marie Moreau. Depuis deux ans, la fraîcheur d’Angèle et ses chansons décalées éclairaient la toile. En octobre dernier, la chanteuse francophone a publié son premier album, Brol (chez VL Records/Initial). À 23 ans, elle transforme l’essai avec brio. Et la voilà gratifiée du prix Francis-Lemarque de la révélation. À raison.

La compositrice, auteure et interprète belge, qui a étudié le piano jazz, a quitté ce milieu jazz qui laisse peu de place aux talents ­féminins pour aller cultiver ailleurs sa créativité. « Je suis flattée, un peu gênée, aussi, d’avoir ce prix Sacem, mais très heureuse, déclare-t-elle à l’Humanité à sa sortie de scène. Il y a quelques années, j’ai arrêté le jazz et repris un boulot alimentaire en vue de tenter une autre direction artistique. Le prix Sacem me conforte dans une décision qu’il ne m’a pas été facile à prendre, mais qui m’a amenée à plus de liberté. »

Les talents féminins à l’honneur

Nous qui, dans notre édition du 8 décembre 2017, avons défendu le disque Géopoétique, sorti après dix ans d’absence, sommes ravis que MC Solaar ait été distingué, même si la catégorie musiques urbaines semble exiguë pour ce poète majuscule. Bon esprit, Solaar répond, quand nous l’interrogeons à ce sujet : « J’accepte toutes les catégories. Ce prix constitue un bel encouragement à mon retour. Je suis satisfait de constater que de plus en plus d’artistes issus de musiques dites urbaines, Orelsan, Lartiste, Angèle, accèdent à des catégories plus généralistes, plus inclusives. Les choses évoluent petit à petit. » Quant à Calypso Rose, joviale Trinidadienne de 78 ans, elle confie : « Je suis touchée que la France, importante dans ma carrière internationale, reconnaisse ma contribution. » Même humilité chez Michel Gondry, réalisateur défricheur, attentif aux exclus, aux marges : « J’ai parfois l’impression que mon travail ne suscite pas, en France, toute l’attention que j’espérais. Ce prix Sacem me fait chaud au cœur. »

Chapeau bas à la charismatique Imany ! Son grand prix du répertoire Sacem à l’export braque les feux sur le succès qu’elle remporte aux quatre coins du monde. Alors que les artistes issus de la diversité sont, à l’instar des talents féminins (en particulier les compositrices), insuffisamment représentés dans la plupart des palmarès de notre pays (victoires de la musique, Académie du jazz, etc.), il est intéressant que le prix Sacem à l’export soit décerné à l’inspirée auteure, compositrice et interprète française d’origine comorienne. « On ne s’attend pas toujours à ce que ce soit une personne comme moi, issue de la diversité, qui représente, à l’étranger, la richesse de la culture s’élaborant en France, rappelle-t-elle. J’apprécie d’autant plus ce prix que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ­défend le droit d’auteur. C’est essentiel pour que les artistes puissent vivre et poursuivre leurs expérimentations avec une certaine sérénité. »

Outre ses différentes fonctions, le conseil d’administration de la Sacem constitue le jury des grands prix. De renommée internationale, Wally Badarou, compositeur et musicien français d’origine béninoise, s’est engagé au sein de la société civile à but non lucratif, notamment depuis son élection au conseil d’administration , il y a cinq ans. « Alors que les Gafa exercent des pressions auprès des instances européennes pour ne pas rétribuer le droit d’auteur à sa juste valeur, la mission de la Sacem s’avère plus que jamais nécessaire, primordiale », souligne-t-il. Salle Pleyel, Renaud l’a exprimé de ses mots simples et forts : « La Sacem, c’est notre mère nourricière, notre maison commune, on l’aime et on la défend. »


Fragrances du cru 2018

Parmi les grands prix Sacem 2018. Chanson française : Nicola Sirkis (Indochine) et Pierre-Dominique Burgaud. Chanson de l’année : Basique, d’Orelsan. Prix SDRM : Lartiste, pour son titre Chocolat. Jazz : Laurent de Wilde. Répertoire jeune public : Pascal Parisot. Musiques électroniques : Étienne de Crécy. Symphonique : Colin Roche (jeune compositeur) et Philippe Schoeller (pour sa carrière). Humour : Jérôme Commandeur. Œuvre internationale : Shape of You, d’Ed Sheeran. Musique pour l’image : Philippe Rombi. Édition musicale : Michel Duval (de Because). Palmarès complet sur www.sacem.fr.

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