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Le SPF lance ce soir la 42e édition de sa tournée des Pères Noël verts. La baisse de la générosité des Français, plombée par les réformes fiscales, inquiète les associations.

Depuis la Marina de Bercy, à Paris, le Secours populaire français (SPF) lancera, ce soir, sa campagne officielle de collecte et de dons de la tournée des Pères Noëls verts. Durant un mois et demi, ces bénévoles sillonneront les routes de France, et au-delà des frontières, afin d’offrir aux plus démunis un Noël féerique. En 2017, l’association a permis à 374 380 personnes en difficulté, en France, et à 13 563 dans le monde de profiter des fêtes de fin d’année. Des chiffres en forte hausse. On ne comptait « que » 180 350 personnes aidées en 2016.

Pour cette nouvelle édition, le SPF s’attend à ce que de plus en plus de familles fassent appel aux Pères Noël verts pour mettre des cadeaux sous le sapin. Mais, pour la première fois, les associations craignent que les récentes réformes fiscales aient un impact direct sur la générosité des Français, sachant que, l’année dernière, 5,5 millions de foyers fiscaux avaient fait un don.

Comme beaucoup d’associations, la fin de l’année est une période cruciale pour le SPF. « Le plus gros de la collecte se fait pendant les deux derniers mois de l’année, en décembre notamment. C’est là que près de 65 % des dons des particuliers sont récoltés », explique Malika Tabti, directrice de la communication et de la collecte des fonds du SPF. Mais les réformes lancées par le gouvernement Macron ne risquent-elles pas d’inquiéter les Français ? C’est en tout cas ce que craignent de nombreuses associations humanitaires et caritatives.

Un manque à gagner de 150 millions d’euros

La courbe des dons, qui connaissaient une croissance exponentielle jusqu’ici, s’est inversée en 2018. « Pour la première fois en quinze ans, les dons sont en baisse. Au premier trimestre 2018, ils ont reculé de 6,5 % », alerte Pierre Siquier, président de France Générosités. En cause, la transformation de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) en IFI (impôt sur la fortune immobilière), l’instauration du prélèvement à la source, et la hausse de la CSG. Les associations qui émargeaient à l’ISF sont les premières victimes de la transformation de cet impôt.

Avec la déduction fiscale qu’offre le don, une grande partie des assujettis à l’ISF n’hésitaient pas à s’en servir comme outil légal d’optimisation. Mais, aujourd’hui, près de 40 % des personnes touchées par l’ISF ne sont plus concernées par l’IFI, ce qui ne les contraint plus de se montrer généreuses. En 2017, sur 2,6 milliards d’euros de dons figurant sur les déclarations d’impôts, ceux déclarés au titre de l’ISF ont atteint les 300 millions d’euros. « Avec l’IFI, on a déjà constaté, en 2018, une réduction de 50 % par rapport à l’ISF », assure Pierre Siquier. Un manque à gagner de 150 millions d’euros qui met en péril les programmes de plusieurs associations.

« Le Secours populaire n’émarge pas à l’ISF, c’est une chance pour nous que notre financement soit varié. En revanche, on observe déjà l’impact négatif de la hausse de la CSG », confie Malika Tabti. Plus de 82 % des donateurs du SPF sont des retraités qui ont vu leur pouvoir d’achat ainsi amputé en 2018. « Les retraités donnent en moyenne 90 euros par an. Pour beaucoup, cette somme correspond maintenant au montant de la hausse de la CSG. » Depuis, le Secours populaire ne cesse de recevoir des courriers désolés de personnes âgées, expliquant qu’elles ne sont plus en mesure de soutenir l’association. « Nous perdons des donateurs qui étaient fidèles depuis de nombreuses années. C’est une aide importante dont il faudra maintenant se passer », s’inquiète la directrice de la collecte des fonds.

À cela s’ajoute la confusion qu’il y a autour du prélèvement à la source, dont la mise en place est prévue le 1er janvier 2019. « Beaucoup pensent qu’il n’y aura pas de déduction d’impôts pour les dons faits en 2018. Or, ce n’est pas du tout le cas », insiste Pierre Siquer. De plus, la diminution du salaire net mensuel risque d’avoir un effet psychologique. « 70 % des foyers donateurs de nos fondations gagnent moins de 60 000 euros par an. C’est chez eux que l’on redoute le plus que le don diminue. » Même discours du côté du SPF, qui craint que ce mécanisme compliqué n’entame la solidarité.

Il est encore impossible de mesurer tous les impacts des réformes fiscales sur les finances des associations, ni même de savoir si la collecte des Pères Noël verts sera concernée par la baisse des dons. Ce qui est sûr, c’est qu’ils feront tout pour donner un coup de main au père Noël rouge, à leur façon, « pour que Noël n’oublie personne ».

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