Rashida Tlaib Une députée d’origine palestinienne pour l’ex-capitale de l’auto Détroit
Sa mère est née à Ramallah. Son père dans un faubourg de Jérusalem. Elle
a vu le jour, il y a quarante-deux ans, à Detroit, l’ancienne capitale
de l’industrie automobile devenue une friche à ciel ouvert. Elle
passera bientôt une partie de ses semaines à Washington (aucun candidat
républicain ne l’affrontera) à défendre la plateforme du Democratic
Socialists of America dont elle est membre, comme Alexandria
Ocasio-Cortez.
Dans une circonscription dont plus de la moitié de la
population est africaine-américaine, elle a tiré son épingle du jeu lors
des primaires le 7 août, profitant de la prolifération de candidatures.
Elle sera ainsi la première femme musulmane et la première Américaine
d’origine palestinienne élue au Congrès. Elle sera surtout l’une des
voix les plus puissantes pour y briser le consensus progouvernement
israélien.
Elle soutient, comme son organisation politique, la campagne Boycott,
désinvestissement et sanctions, ainsi que la solution d’un seul État
binational et le droit au retour des Palestiniens. En août 2016, elle
s’était directement confrontée à Trump lors de l’un de ses meetings dans
le Michigan avant de se faire sortir manu militari. Au Capitole,
personne ne pourra l’empêcher de parler.
Christophe Deroubaix, l'Humanité