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Les clubs de Ligue 2 luttent tous pour un rêve commun : monter en Ligue 1. Mais, entre budgets serrés, jeu physique et diminution des places qualificatives, leurs espoirs peuvent vite s’empêtrer dans ce championnat.

Loin des Neymar, Mbappé et autres stars multimillionnaires de Ligue 1, le championnat de Ligue 2 a repris il y a un mois, plus sobrement. Les 20 clubs de deuxième division se lancent encore une fois dans une lutte acharnée de 38 matchs, et, à la fin de la saison, seuls deux ou trois d’entre eux pourront goûter à la Ligue 1. Quand ceux-ci tenteront de rivaliser face aux cadors que sont Paris ou Monaco, les autres, recalés de l’élite, continueront de suffoquer dans l’âpreté de la Ligue 2.

Les finances de l’antichambre du football français sont un premier frein à son développement. Avec un budget moyen de 13,4 millions d’euros, les clubs de la deuxième division française ne peuvent rivaliser avec les 540 millions du PSG ou les 240 millions de l’Olympique Lyonnais (OL).

Cette saison, le RC Lens établit un record avec un budget de 36 millions d’euros. Quant au Grenoble Foot 38, qui vient d’être promu du National (troisième division) à la Ligue 2, il ne dispose que de 8 millions. « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il reste un élément essentiel, avoue Max Marty, manager général du club isérois. Mais on peut aussi réfléchir différemment, en se concentrant sur le développement de notre centre de formation, en suivant l’exemple de grands clubs comme l’OL ou Saint-Étienne. » L’AJ Auxerre, qui possède quant à elle le troisième budget de Ligue 2 avec 21 millions, n’est pas pour autant assurée de sa réussite, selon son président, Francis Graille : « La particularité de l’AJA est qu’elle possède tous ses équipements et infrastructures. Les entretenir coûte cher, et cette partie du budget aurait pu être utilisée pour la masse salariale. Ces charges très lourdes, que n’ont pas les autres clubs, nous condamnent à monter en Ligue 1 à très court terme. » Le président auxerrois rajoute que « sans la fidélité des partenaires locaux et de notre actionnaire (le milliardaire chinois James Zhou), le club végéterait, il aurait même disparu. Nous ne recevons aucune subvention, alors qu’avec les droits TV de Ligue 1, nous aurions doublé notre budget ».

Quelques clubs, malgré la dictature de l’argent dans le football, parviennent à créer la surprise. Néanmoins, même les règles d’accession à la Ligue 1 ont changé, rendant la tâche des clubs de deuxième division encore plus ardue. Depuis la saison 2016-2017, ce ne sont plus trois équipes qui montent en Ligue 1, mais deux. Quant au troisième de Ligue 2, il joue un match contre le 18e de Ligue 1 pour déterminer la dernière équipe qualifiée. Ce système de « barrages » devait permettre à la Ligue de football professionnel (LFP) de protéger les clubs de l’élite. Cependant, la victoire de Troyes (3e de Ligue 2) contre Lorient (18e de Ligue 1) en 2017 a poussé la LFP à aller plus loin. Depuis l’année dernière, les barrages ont laissé place aux « playoffs », cet enchevêtrement de matchs éreintant d’avantage les clubs de Ligue 2, qui ont encore moins de chances d’accéder au championnat supérieur. Officiellement mise en place pour proposer plus de spectacle, cette mesure ne fait pas l’unanimité chez les dirigeants. « Après les matchs de playoffs, c’est difficile de jouer un barrage face à un club aguerri de Ligue 1 », commente Francis Graille. Le président de l’AJ Auxerre est rejoint par Max Marty : « Si vous ne faites pas partie du gâteau, on fait tout pour que vous n’y reveniez pas. Les playoffs suscitent de l’émoi, de la passion, mais aussi de vrais drames. En descendant en National en juin, Bourg-en-Bresse a dû licencier sept ou huit personnes. Il y a une certaine violence dans ce système. »

« Il faut vite changer les choses, au risque de s’engluer en Ligue 2 »

Le manager grenoblois souligne une autre difficulté de la Ligue 2 : son impact athlétique croissant. « Il n’y a plus de place pour les jeunes talentueux, alors que la Ligue 2 devrait rester un sas de talents. » Du même avis, Francis Graille témoigne d’une « grande homogénéité » des équipes de deuxième division. « C’est donc beaucoup plus difficile de monter. Quand il y a une dynamique négative dans le club, il faut vite changer les choses, au risque de s’engluer en Ligue 2. » Mais dans cette cruelle antichambre, rien n’est à attendre de la LFP, qui rêve toujours d’une ligue fermée, sur le modèle des championnats états-uniens.

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Axel Nodinot
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