RADIO(S)

Alerte info
CHANSONS ROUGES INFORMATIONS ET MUSIQUES EN CONTINUE : Musiques rouges, variétés 24h sur 24h et journaux et flashs à 7h, 8h, 9h, 10h, 12h, 13h, 14h, 16h, 18h, 19h, 20h, 21h, 22h, 23h MOSAIK RADIOS : En cliquant sur le logo en bas à droite vous pouvez écouter une autre station du groupe Mosaik Radios : Classik Radio. CLASSIK RADIO VOUS PROPOSE MUSIQUES CLASSIQUES, JAZZ ET FLASHS D'INFORMATIONS : Classik Radio, les plus belles musiques, les plus grands compositeurs, magazines et journaux à 7H, 8H30, 9H, 12H30, 13H, 15H, 17H, 18H30, 19H, 22h EMISSIONS ORIGINALES ET EXCLUSIVES PROPOSEES PAR MOSAIK RADIOS : Diffusées sur Chansons Rouges et Classik Radio : Histoires des fêtes de l'Humanité, la légende...héroïques femmes dans la résistance...histoires des chansons de variétés...histoires des chansons révolutionnaires...125 biographies au service de l'humanité...les bons mots de l'histoire...vies et œuvres des compositeurs et musiciens classiques... LES TRESORS DU CINEMA, LES PLUS BELLES MUSIQUES : Sur Chansons Rouges et sur Classik Radio tous les samedis de 14h à 15h




Le vote a eu lieu hier sous l’impulsion de la députée de La Réunion Huguette Bello (GDR).
Cette suppression est l’aboutissement d’un long travail mené en liaison avec les députés de son groupe, en particulier de la proposition de loi adoptées avec une large majorité en 1ère lecture le 16 mars 2013.
Suppression du mot "race" dans la Constitution : "Cet amendement constitue depuis 2003 la troisième tentative des groupes communiste puis GDR pour supprimer le mot race de la législation française". - Huguette Bello

Et si les récentes déclarations de Nadine Morano sur la "race blanche" étaient l'occasion d'un coup de balai dans le droit français ? Les parlementaires de la gauche de la gauche ont demandé au gouvernement, mercredi 30 septembre, d'inscrire à l'ordre du jour du Sénat une proposition de loi supprimant le mot "race" de la législation.

Le texte, déjà adopté à l'Assemblée nationale en mai 2013, avait été déposé notamment par le président du groupe Gauche démocrate et républicaine, André Chassaigne. Francetv info revient sur cette démarche avec l'élu communiste du Puy-de-Dôme.

ENTRETIEN AVEC ANDRE CHASSAIGNE PRESIDENT DES DEPUTES COMMUNISTES EN 2015

Francetv info : Pourquoi avoir déposé, en 2012, ce texte visant à supprimer le terme de "race" de notre corpus juridique ?

André Chassaigne : Ce n'était pas une première, le sujet avait déjà été mis à l'ordre du jour en 2003, mais le texte avait été rejeté par la majorité [UMP] de l'époque. Il s'agissait pour nous de rappeler que l'utilisation du mot "races", au pluriel, est une ineptie complète. Il n'y a pas plusieurs races humaines (blanche, noire...), mais une seule race humaine.

En 1996, 600 scientifiques avaient répondu à Jean-Marie Le Pen sur le sujet de "l'inégalité des races""Les gènes n'ont pas de race", disait alors le généticien André Langaney. Son collègue Albert Jacquard a depuis écrit qu'il était "impossible de classer les différentes populations humaines en races".  Dès lors, on ne peut pas conserver dans nos textes un mot qui n'a aucune justification.

Que recherchez-vous précisément par cette démarche ?

Nous voulons éviter l'instrumentalisation du mot "race". Celle-ci a eu cours au XIXe siècle, au moment du colonialisme, pour justifier la supériorité d'une race sur une autre. L'actualité nous montre que l'instrumentalisation continue : si on dit que la population française est de "race blanche" dans son histoire et dans ses gènes, par opposition à d'autres "races", c'est inacceptable.

Nous avons besoin de faire de la pédagogie, de nous adresser aux consciences. Le fait de retirer le mot "race" de notre législation permettra, grâce à un débat, de donner des explications sur le sujet. Cela ne mettra pas fin au racisme mais permettra une éducation populaire. Trop de gens croient encore qu'il existe plusieurs races et qu'elles sont différentes. 

Quel a été le parcours de votre proposition de loi à l'Assemblée ?

Le texte a été voté à l'unanimité [le texte a été voté à main levée, avec quelques votes contre de l'UMP, selon Reuters], avec un avis favorable du gouvernement représenté par la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Il était accompagné d'un rapport du député Alfred Marie-Jeanne, qui avait listé 59 articles contenant le mot "race" dans neuf codes et treize lois, dont la dernière remontait à 2008.

La proposition de loi est ensuite partie au Sénat, avec un quasi engagement du gouvernement de l'inscrire à l'ordre du jour. Les sénateurs communistes attendent toujours que le gouvernement le fasse.

Etes-vous confiant quant à une adoption prochaine de la proposition de loi au Sénat ?

Je suis assez optimiste. On espère qu'une décision sera prise lors de la prochaine conférence des présidents de groupe au Sénat, le 7 octobre. Le ministre des Finances, Michel Sapin, s'y est dit favorable, ce matin. Cela serait un geste fort pour remettre les choses en place et souligner l'usage fallacieux du mot "race".

Vous militez aussi pour une suppression du terme "race" de la Constitution elle-même, comme s'y était engagé François Hollande en 2012. Y croyez-vous ?

Oui, car ce n'est pas un texte clivant. Je vois mal un groupe parlementaire dire qu'il existe plusieurs races humaines. Recueillir une majorité des trois cinquièmes au Parlement ne devrait pas être un problème. Le seul obstacle pourrait être juridique, sur la forme, mais je n'y crois pas.

Partager